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mardi 30 août 2011

Société Générale : les employés hurlent à la mort !



Deux employés de la Société Générale se sont donnés la mort sur leur lieu de travail ce mois-ci.

Le premier, 49 ans, s’est jeté de la terrasse où il travaillait à Schiltigheim en Alsace, et le second, 58 ans, s’est pendu dans le local technique de son agence à Fontenay sous Bois.

La Direction a tout de suite précisé que rien n’indique que ces deux morts soient liés à l’environnement professionnel. Bien-sûr, mais que le PDG ne s’inquiète pas. Au début de cette année, il y a eu aussi deux suicides consécutifs à la Caisse d’Epargne. Cela n’a pas empêché au Président du Directoire de toucher une prime de 1 million dans la même semaine.

Aujourd’hui, la situation est absolument dramatique. Les Directions des banques exercent une formidable pression sur un personnel payé peanuts, pour les obliger à fourguer des produits de merde et à racketter au quotidien toute une clientèle dans la misère ainsi que des entreprises mourantes.

S’ils ne rapportent pas un minimum de chiffre, alors, c’est la porte.

Les clients, réagissent et finissent par s’organiser. Notre association l’APLOMB, est issue de ce mouvement. Notre radicalisme est connu car notre objectif est de prévenir les suicides des clients pours raisons financières.

Alors, nous multiplions les procès contre les banques. Les employés deviennent alors les fusibles.

Pour faire simple, une caste dirigeante va monter une partie de la population, les employés de banque, contre une autre partie, les clients. L’un ou l’autre va mourir mais l’essentiel, c’est que l’argent remonte.

Cela me rappelle ce grand film « voyage au bout de l’enfer », notamment la scène où, dans un tripot, la foule excite deux pauvres types à jouer à la roulette russe. Le public, ce sont les actionnaires des banques. Les animateurs de cette rencontre sont les PDG des établissements.

L’issue sera toujours fatale, soit pour le client, soit pour l’employé, mais l’essentiel, c’est que les actionnaires touchent leurs dividendes et les organisateurs, des salaires et des primes hallucinantes.

Oui, nous en sommes là en France. Nous nous battons pour la prévention des suicides, mais nous sommes seuls. Les élus et les politiques n’osent pas intervenir pour faire cesser ce jeu mortel. Et pour cause, ils ont parié eux aussi.

Pour les deux employés de la Société Générale, ceux de la Caisse d’Epargne, pour l’agriculteur de la Lozère, pour ce retraité d’Amiens, et pour tous les autres, la balle s’est retrouvée alignée entre le percuteur et le canon.

Et comme chaque fois, notre association annonce déjà de futurs morts.

Gérard Faure-Kapper
www.aplombfrance.fr

vendredi 12 août 2011

Pourquoi les lobbys bancaires refuseront une loi interdisant les « ventes à terme »


Parce que cette manœuvre leur permet de faire des bénéfices colossaux sans le moindre risque.

Le mécanisme est très simple à comprendre.

L’action de telle entreprise est aujourd’hui à 100 euros.

Les traders de la banque pensent que cette action va chuter à 60 euros dans 1 mois.

La banque vend aujourd’hui cette action 100 euros. Elle est livrable dans un mois à son acheteur. Et à ce prix.

Un mois plus tard, l’action est, par exemple, à 70 euros. La banque l’achète comptant à 70 euros, et réalise la vente à terme en touchant les 100 euros.

Bénéfice 30 euros.

Que se passe-t-il si la banque s’est trompée et a pris des risques inconsidérés.

Au terme d’un mois, ladite action est à 140 euros. La banque l’a vendue 100 euros et doit réaliser cette opération en la rachetant au comptant 140 euros.

La perte serait alors pour n’importe quel boursicoteur, de 40 euros. C’est le jeu.

Mais la banque est garantie par l’Etat pour ses pertes depuis 2008.

Donc, si elle gagne 30 euros, ce sera sur le dos des épargnants ayant souscrits imprudemment des placements basés sur les actions.

Mais si elle perd ses 40 euros, dans le second cas, elle fait jouer les garanties de l’Etat, et c’est donc le contribuable, donc l’épargnant, qui perd.

La banque est toujours gagnante. Si elle gagne, elle empoche le bénéfice, si elle perd, on lui rembourse sa mise.

Cette situation de rêve pour les banques permet des manœuvres beaucoup plus élaborées.

Prenons le premier exemple qui me passe par la tête. L’action d’une grande banque vaut 100 euros.

Cette banque lâche une rumeur qui fait chuter le cours de 14%.

Elle rachète les actions à 86 euros.

Elle dément la rumeur. L’action revient à 100 euros.

Elle n’a plus qu’à vendre en encaissant 14 euros de bénéfices.

Et derrière ces manœuvres, combien de faillites, combien de chômeurs, combien de ruines et combien de drames ?

Et ça durera tant que les citoyens laisseront faire.

mardi 9 août 2011

Comment les banques se font piéger par les « projets d’assignations »


L’APLOMB a lancé une campagne d’assignations depuis le 1er juillet. Presque toutes les banques ont été concernées.

C’est « projets », envoyés aux agences n’étaient qu’informatifs, et ne demandaient pas de réponse. Les banques auraient dû attendre les significations par huissier pour rédiger « leurs conclusions en réponse ». La contradiction entre les deux documents étant l’essence du débat contradictoire devant le juge.

Au lieu de ça, les banques ont répondu directement sur le fond, avec les arguments habituels. Ces réponses nous permettent de modifier le corps de l’assignation définitive, en répondant directement aux arguments soulevés.

Dès que les banques vont recevoir les assignations définitives par huissier, elles n’auront plus matière à répondre. Tout sera traité.

C’est un peu comme si, aux échecs, elles passaient leur tour alors qu’elles sont sur le point d’être mat.

J’ai sous les yeux l’exemple d’une réponse établie par le Crédit Mutuel. Leurs propos imprudents ouvrent la voie à une plainte pénale pour délit d’usure contre le Président de la Caisse Locale.

Je pense que les banques n’ont pas vraiment compris la situation, qu’elles peuvent continuer à racketter les entreprises et les citoyens comme si il n’y avait pas de crise. C’est beau la naïveté.

Enfin, c’que j’en dis…

vendredi 5 août 2011

Le « geste commercial » est-il un aveu de culpabilité de la part de la banque ?


Dans de nombreux cas d’assignation de banques, celles-ci transigent et proposent le remboursement de tout ou partie de la somme revendiquée afin de cesser les poursuites judiciaires.

L’expression consacrée par les banques et reprise dans les lettres d’accord est : « geste commercial ».

Si la banque rembourse la totalité, la question ne se pose pas. On signe le document, on encaisse le chèque et l’affaire est terminée.

Mais si la banque propose une partie, souvent un quart ou un tiers, en avançant sur son courrier de proposition, la notion de geste commercial. La banque ne reconnait-elle pas ses torts et donc, ne doit-elle pas rembourser la totalité.

La notion de geste commercial n’a pas vraiment de définition juridique. Par contre, elle a une incidence fiscale précise.

Un geste commercial est un « investissement » fait sur un client dans le but de s’attirer sa sympathie et ainsi le fidéliser.

En l’occurrence, c’est un manque à gagner ou une dépense pour la banque, donc pour le fisc.

Peut-on étendre cette notion de geste commercial au règlement d’un litige ? Non, car un litige implique un point de discussion avec deux points de vues qui se défendent. L’un ou l’autre a raison mais le flou de la réglementation ne peut les départager.

Une assignation n’est pas un litige. C’est une infraction claire à la loi dont le client est victime. Dès lors, la banque, soit défend sa position et refuse toutes réparations, soit elle reconnait être en infraction et rembourse la totalité.

Si elle propose un « geste commercial » en ne remboursant qu’une partie, c’est qu’elle reconnait être coupable mais compte sur le dépit et le découragement du client pour qu’il abandonne toutes poursuites.

En cas de crise majeure, faut-il rembourser ses crédits ?


La vraie question se pose différemment. Faut-il utiliser votre argent pour nourrir vos enfants ou maintenir debout un système qui veut vous achever ?

La France ne peut-être épargnée par la crise de la dette. Inutile de se calfeutrer dans sa cabine quand on est sur le Titanic agonisant.

Quelles sont les conséquences sur la vie des citoyens : baisse des revenus sociaux, mise en cause du système de retraite, augmentation des soins, fermetures d’entreprises et donc chômage, augmentation permanente du coût de la vie. Tout étant lié, la dégradation sera générale.

Votre niveau de vie va donc baisser considérablement, mais pas vos remboursements. Alors vous devrez faire des choix.

En clair, que va-t-il se passer si vous stoppez le remboursement de vos crédits à la consommation.

C’est simple. Seul le tribunal d’instance est compétent pour vous condamner ou ordonner des saisies. Les tribunaux sont déjà saturés et ils seront dans l’impossibilité matérielle de traiter 100, 1.000, 10.000 voir plus de dossier.

Alors il ne restera que le bluff, la pression, l’intimidation et les menaces des huissiers et cabinets de recouvrement. Légalement, ils ne pourront strictement rien faire contre vous. Il faudra leur tenir tête.

En cas de crise majeure, vous devrez donc faire le choix entre votre famille et les institutions financières.

mercredi 3 août 2011

Lettre ouverte aux employés de banques : choisissez votre camp !


Comme à Valmy, vous devez choisir entre le camp des privilégiés, ceux qui luttent contre le peuple, ou bien le camp des patriotes, des citoyens qui oeuvrent pour l'intérêt commun.

Inutile de vous dresser un tableau de la situation actuelle. Le métier d’employé de banque, jadis emprunt d’une certaine noblesse et gage de compétence et d’honnêteté, a totalement changé depuis ces dernières années.

Ce métier consistait à recueillir l’épargne pour la réinjecter dans l’économie sous forme de crédits. Il y avait des règles à respecter mais les relations avec la clientèle étaient excellentes et l’activité rentable.

Aujourd’hui les Directions des banques n’ont plus besoin de leurs agences pour gérer les comptes. Elles ne sont utilisées que pour « capter l’épargne » et écouler les « produits annexes ». Tout a été adapté dans ce sens.

Le personnel des agences a été choisi en fonction de leurs compétences commerciales uniquement. Les questions juridiques sont concentrées dans un service portant ce nom ou le personnel n’a pas, en principe, d’expérience bancaire.

En cas de problème, ils font appel à des avocats qui sont choisis, non pas pour leurs connaissances du droit bancaire mais pour leurs capacités à démolir une personne devant un juge. Ce sont surtout des spécialistes du divorce.

Les Directions n’ont plus qu’une obsession : accumuler des milliards de bénéfices pour se payer leurs rémunérations indécentes, leurs primes, leurs parachutes dorés bordés de diamants, les dividendes de leurs actionnaires.

Ils utilisent la Banque comme machine à aspirer les ressources des citoyens et de l’économie.

Vous ne pouvez ignorer le changement d’attitude de vos clients et leur agressivité grandissante voire dangereuse. Les procès se multiplient et les plaintes directes contre le personnel ont fait leur apparition, notamment en pénal pour pratiques usuraires. Les peines prévues par le code sont 45.000 euros d’amende et 2 ans de prison.

Vous savez très bien que, si certains employés en agence déplorent le rôle qu’on leur fait jouer, d’autre y trouvent une source de jouissance puisque ce pouvoir de vie et de mort, notamment sur les commerçants et artisans, exalte leurs instincts sadiques que la nature a enfoui au fond de chacun de nous.

Croyez vous que votre Direction vous soutiendra à l’heure des procès ? Non, elle vous aura utilisé et vous lâchera comme dans l’affaire Kerviel.

Si tel est votre comportement, sachez qu’un jour, vous vous retrouverez à pôle emploi, côtoyant vos anciens clients. Sachez que seul les entreprises que vous avez massacrées seront sensées vous offrir un nouveau travail.

Réfléchissez à cela avant d’interdire de chéquier un commerçant pour quelques euros de débit, provoqués par les frais dantesques que vous aurez prélevés illégalement.

Employés du système bancaire, réfléchissez à tout cela et reprenez-vous. Sachez tenir tête à votre Direction quand elle vous oblige à racketter vos clients, évitez de proposer un plan épargne logement à un vieillard propriétaire de son immobilier ou un plan retraite à un ado pour son premier emploi. Laissez tomber les assurances que vous vendez en contrepartie du paiement d’un chèque.

Et surtout, commandez-vous un livre de droit et potassez le. Vous prendrez ainsi conscience de ce qui vous attend si vous continuez dans la voie actuelle.

Employés de banque, choisissez votre camp.

mardi 2 août 2011

Les banquiers refusent d’appliquer les dispositions de la Loi Lagarde.


Depuis le 1er juillet 2011, la loi Lagarde impose aux banques de présenter une facture mensuelle des frais à leurs clients.

Ce récapitulatif de frais doit permettre au client de le vérifier et d’en ordonner le paiement.

Cette disposition met fin à une polémique lancée par l’APLOMB depuis 2 ans. En effet, le fait de facturer et de débiter le compte sans l’accord du client était non seulement contraire à tous les principes juridiques, mais aussi à tous les usages.

La banque était la seule entreprise à pratiquer ainsi.

Depuis 2 ans, l’APLOMB a multiplié les démarches. Une pétition a recueillie près de 4000 signatures. Une question écrite a été posée au Garde des Sceaux qui a clairement confirmé que les fonds déposés sur le compte d’un client ne peuvent être retirés sans l’accord express et préalable de celui-ci.

Cette évidence a été exposée par notre association lors d’une réunion au Sénat qui nous a confortés dans notre approche. L’APLOMB a été reçu par un responsable du cabinet de Christine Lagarde qui nous a confirmé la même chose.

Des commissions ont été créées, des rapports ont été émis, un projet a été élaboré avec la participation d’autres associations.

Tout ceci a donné lieu aux dispositions de la loi Lagarde du 1er juillet 2011 qui stipule, entre autres dispositions, qu’un récapitulatif des frais mensuels sera présenté au client chaque mois. Ce document doit servir à obtenir l’accord du client pour que son compte soit débité, et mettre fin à cette pratique illégale qui consistait à débiter le compte sans autorisation.

Résultat, les banques ont décidé d’ignorer cette loi, comme toutes celles qui leur apporte une contrainte.

Nous allons donc multiplier les assignations qui devront être liées à chaque facture.

Par ailleurs, nos actions ont encore permis hier le remboursement de 1.571 euros de frais pour un client.