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vendredi 12 août 2011

Pourquoi les lobbys bancaires refuseront une loi interdisant les « ventes à terme »


Parce que cette manœuvre leur permet de faire des bénéfices colossaux sans le moindre risque.

Le mécanisme est très simple à comprendre.

L’action de telle entreprise est aujourd’hui à 100 euros.

Les traders de la banque pensent que cette action va chuter à 60 euros dans 1 mois.

La banque vend aujourd’hui cette action 100 euros. Elle est livrable dans un mois à son acheteur. Et à ce prix.

Un mois plus tard, l’action est, par exemple, à 70 euros. La banque l’achète comptant à 70 euros, et réalise la vente à terme en touchant les 100 euros.

Bénéfice 30 euros.

Que se passe-t-il si la banque s’est trompée et a pris des risques inconsidérés.

Au terme d’un mois, ladite action est à 140 euros. La banque l’a vendue 100 euros et doit réaliser cette opération en la rachetant au comptant 140 euros.

La perte serait alors pour n’importe quel boursicoteur, de 40 euros. C’est le jeu.

Mais la banque est garantie par l’Etat pour ses pertes depuis 2008.

Donc, si elle gagne 30 euros, ce sera sur le dos des épargnants ayant souscrits imprudemment des placements basés sur les actions.

Mais si elle perd ses 40 euros, dans le second cas, elle fait jouer les garanties de l’Etat, et c’est donc le contribuable, donc l’épargnant, qui perd.

La banque est toujours gagnante. Si elle gagne, elle empoche le bénéfice, si elle perd, on lui rembourse sa mise.

Cette situation de rêve pour les banques permet des manœuvres beaucoup plus élaborées.

Prenons le premier exemple qui me passe par la tête. L’action d’une grande banque vaut 100 euros.

Cette banque lâche une rumeur qui fait chuter le cours de 14%.

Elle rachète les actions à 86 euros.

Elle dément la rumeur. L’action revient à 100 euros.

Elle n’a plus qu’à vendre en encaissant 14 euros de bénéfices.

Et derrière ces manœuvres, combien de faillites, combien de chômeurs, combien de ruines et combien de drames ?

Et ça durera tant que les citoyens laisseront faire.

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