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samedi 22 octobre 2011

La gauche s’occupe des 10% les plus pauvres, la droite des 10% les plus riches, les « populistes » des 80% au milieu.


La gauche s’occupe des 10% les plus pauvres, la droite des 10% les plus riches, les « populistes » des 80% au milieu.

Cette affirmation résume tout. Pourquoi ceux qui parlent au nom des 80% de la population dites « classes moyennes » sont vilipendés, ridiculisés, insultés, traités de démago, de « populistes » ? Pourquoi parler des classes moyennes est le tabou absolu ?

Parce que ces classes moyennes sont la seule et unique source de revenus des riches comme des pauvres. Les termes changent, vous payez pour la stabilité ou vous payez pour la solidarité, mais vous payez.

Et ne vous plaignez pas, vous avez un travail, même s’il vous détruit chaque jour pour gagner juste de quoi survivre, après tous les prélèvements des privilégiés.

Vous avez un logement, même si votre maison est archi hypothéquée et que les banques menacent de saisir chaque jour alors que vous payez depuis plus de 10 ans.

Vous avez la santé, même si vous n’avez plus les moyens financiers d’avancer l’argent en attendant deux mois le remboursement, et que vous attendez la maigre prime de noël pour une mammographie que vous différez depuis 2 ans déjà.

Vous avez des vacances ; Même si vous les passez à la maison pour faire des réparations dont le prix exorbitant vous empêche de faire faire.

La réalité de votre vie, vous les classes moyennes, vous les 80% de la population : vous n’avez aucun droit, hormis celui de tout payer au prix maximum. L’avocat gratuit, c’est pour les autres, le logement social, c’est pour les autres, la CMU, c’est pour les autres, les vacances aux enfants, c’est pour les autres, les APL, c’est pour les autres, les réductions dans les transports, c’est pour les autres.

Vous n’avez qu’un droit, celui de payer.

Et vous les classes moyennes, vous êtes comme un lapin d’appartement lâché au milieu de la jungle. Les rapaces se battent pour vous avaler. Vous êtes la cible favorite des banques, d’autant plus que vous êtes exclus de toutes les mesures « en faveur des plus fragiles d’entre nous », comme dirait Lagarde.

Votre retraite, faut-il en parler, faut-il en rajouter un peu plus à ce tableau.

Le pire, c’est qu’après des décennies de ce traitement, vous avez perdu toute volonté de vous battre, de vous engager, vous êtes cassé, vous êtes brisé, vous n’êtes que le garde-manger de la Société.

Et même lors des élections, vous n’avez même plus le courage de voter pour ceux qui vous défendront.

Aucun des droits dont nous bénéficions en théorie, ne vous a été accordé. Vous les avez parce que votre père, votre grand-père, vos ancêtres se sont battus pour les obtenir, pour les arracher aux oppresseurs et vous les transmettre.

Et vous, vous les abandonnez ces droits, en refusant de les défendre. Conséquences, ce sont vos enfants et générations futures qui devront se sacrifier sur les barricades de la liberté pour les reconquérir.

Pensez-y, la prochaine fois que vous glisserez un bulletin de vote dans l’urne.

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