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mardi 13 décembre 2011

Quand les députés fument les tentures de l’Assemblée, ça donne des lois scélérates et criminelles. Exemple, la dépénalisation en 2003 du délit d’usure pour les professionnels.


Les premiers jours d’août sont toujours propices au passage en catimini de lois scélérates.

En 2003, la méthode utilisée par les lobbys bancaire a été d’une redoutable efficacité.

Objectif : dépénaliser le délit d’usure pour les entreprises et les professionnels, pour que les banques puissent prêter à n’importe quel taux et ainsi détourner de l’économie les milliards qui lui sont nécessaires.

Pour les victimes, il reste bien sûr les voies civiles, mais les tribunaux du commerce comptent beaucoup de banquiers. Donc peu de chances.

Méthode : On prend de grands prétextes humanistes initiative de développement économique, favoriser le crédit distribué aux PME, donc favoriser l’emploi et la consommation, etc…

Ensuite on intègre les articles de loi à l’intérieur de textes imbuvables. Et on passe le tout de préférence début août, lorsque le nombre des députés présents se compte sur les doigts d’une main.

Avant le vote, les lobbyistes « travaillent » les députés présents en leur expliquant qu’en votant cette loi, ils sauveront le commerce de leur circonscription et plus si affinités.

Résultat, la loi est votée. Les banques peuvent ainsi prêter à n’importe quel taux. Dans les dossiers, je trouve souvent des taux supérieurs à 500%, alors qu’avant, prêter à plus de 22% environ était un délit. Mais c’est fini, grâce à nos chers députés.

Pourquoi la pratique de l’usure est un délit. Pour une raison simple, le prêteur est en position de force face à un demandeur en difficulté.

Il peut profiter de cette situation, le demandeur ayant absolument besoin d’argent, pour lui imposer un taux très élevé.

Maintenant, les banques prêtent à un taux qui choquerait la moralité des mafias du monde entier.

Et notre brave député, celui qui a voté cette loi infâme, va revenir dans sa circonscription, pénard comme Baptiste. Lors de la prochaine campagne électorale, il ira voir les artisans et les commerçants sur les marchés pour serrer les mains en leur promettant un avenir radieux.

Ce député aura-t-il le courage de leur dire : si la banque vous ponctionne des frais hallucinants lorsqu’elle vous fait un crédit, c’est grâce à moi qui ai voté la dépénalisation de l’usure.

Finalement, il aurait mieux valu dépénaliser le cannabis, les députés fumeraient des choses moins dangereuses et ne voteraient pas des lois contre le peuple.

Une dernière chose. Cette loi libérant l’usure ne vaut que pour les professionnels. Les particuliers sont encore protégés par le code pénal pour ce délit.

Ce n’est que la prochaine étape. D’où l’importance de surveiller de près vos députés et de leur demander l’engagement de ne pas voter contre le peuple qu’il représente et pour les banques qui sont hors la loi.

www.aplombfrance.fr

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