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samedi 18 février 2012

Le Crédit Mutuel mutualiste ? C’est le curé d’Uruffe qui se prend pour l’Abbé Pierre.


Le Crédit Mutuel mutualiste ? C’est le curé d’Uruffe qui se prend pour l’Abbé Pierre.

Il est une publicité qui insupporte tous ceux qui connaissent le fonctionnement du Crédit Mutuel : c’est celle sur le sociétariat.

« Mais papa, au Crédit mutuel, il n’y a pas d’actionnaires, la banque appartient à ses sociétaires, la banque nous rend des comptes, nous sommes tous banquiers, etc. »

Plus c’est gros plus ça passe. Et là, c’est énorme.

En fait, ils reprennent l’origine du Crédit Mutuel et la manière dont il fonctionnait encore il y a trente ans, pour faire croire qu’il fonctionne toujours de cette manière.

Oui, en théorie, ils ont raison. Les Caisses Locales du Crédit Mutuel sont montées sous forme associative. Elles sont dirigées par un Conseil d’Administration bénévole et responsable, élu par et parmi les Sociétaires.

On nous fait imaginer que chaque Sociétaire peut intervenir en Assemblée Générale sur la gestion de la banque.

Et l’on sous entend dans cette publicité que le racket organisé des comptes n’existe pas dans cette banque.

Voici la réalité.

Le personnel des Caisses Locales est embauché par la Fédération et ce sont des employés de banque.

Le Conseil d’administration est là pour la forme. Ce que la Fédération attend de lui, c’est qu’il représente le Crédit Mutuel dans la ville et son milieu associatif, qu’il en fasse sa propagande et qu’il arrive à convaincre de nouveaux clients d’ouvrir un compte dans cette banque.

En fait, ce sont des commerciaux bénévoles, donc à bon compte pour la banque.

Les administrateurs ont aussi une fonction lors des assemblées générales. Ils ouvrent les paquets de cacahuètes, et servent le mousseux de chez Leader Price.

Voici comment se passe une assemblée générale.

Les convocations sont envoyées. De nombreux sociétaires renvoient les pouvoirs en blanc. Ceux-ci sont répartis parmi tous les membres du Conseil.

En général, il y a 10 fois plus de pouvoirs que de participants physiques, ce qui garantit le vote de toutes les résolutions.

Ensuite, ouverture de la séance, les membres ayant été convoqués régulièrement, le quorum étant tatin, comme la tarte, l’assemblée peut délibérer valablement, la séance est déclarée ouverte, l’ordre du jour est traité et c’est le discours du président. Bonne nuit.

Puis c’est le rapport financier suivi du rapport du commissaire au compte qui déclare ceux-ci conformes et reflétant de bonne foi l’activité réelle. En gros, le débit est égal au crédit donc vous n’avez rien à dire.

Ensuite, et c’est ce dont parle la publicité, le Crédit Mutuel rend des comptes. Il énumère simplement le montant des différents postes comptables. Comment ne pas être d’accord, personne n’y comprend rien.

Vote de la résolution : acceptez-vous les comptes et donnez vous quitus à la gestion. On le donne d’autant plus volontiers que personne ne sait qui est quitus. De toute façon, si quelqu’un n’est pas d’accord, son opinion est enregistrée démocratiquement et aura du mal à balancer les centaines de pouvoirs.

En tout cas, celui qui vote contre est certain de voir son autorisation de découvert retirée sans préavis.

Puis viennent les interventions de la fédération dont tout le monde se fout. Ensuite ce sont les fameuses questions diverses.

Monsieur Blanchard, propriétaire de la boucherie charcuterie qui porte son nom et sise grande rue, se lève, son dossier à la main. Il demande des explications pour savoir s’il est normal que la banque lui prélève des frais équivalent à un salaire, accepte et supprime ses découverts sans préavis, le fiche à la Banque de France, et toutes les turpitudes et tourments dont seule une banque a le secret.

Le regard du directeur d’agence, tel le radar RBE2 du Rafale, à balayage électronique sur 2 plans, pouvant poursuivre acquérir et verrouiller jusqu’à 40 cibles, ce regard neutralise immédiatement l’intrus identifié comme ennemi.

« Cher Monsieur Blanchard, il s’agit d’un problème personnel, certes important, mais dont le développement n’a pas sa place dans une assemblée générale. Prenons rendez-vous cette semaine et je suis persuadé que nous trouverons ensemble une solution équitable. »

Puis, tel Chabal, passe le ballon au Président.

« L’ordre du jour étant épuisé et personne ne demandant plus la parole, je déclare l’Assemblée Générale close et invite les participants à s’approcher du buffet où des boissons apéritives leur seront servies avec quelques amuse-gueules ».

Et le grand foutage de gueule est terminé.

Désormais, vous ne regarderez plus la publicité du Crédit Mutuel de la même manière.

2 commentaires:

  1. Bonjour, je travaille au crédit mutuel et votre article est un tissu de mensonges. Sachez que rien de se passe comme vous dites et que je vous invite à venir en agence pour voir que nous sommes différents des autres banques.

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    1. Ce que j'explique, cher collègue, c'est ce que j'ai travaillé pendant 16 ans dans cette banque mutualiste. L'APLOMB se réclame de l'oeuvre de Frédérick Guillaume Raiffeisen. Tout est exact dans cet article, et vous le savez mieux que quiconque.

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