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jeudi 2 août 2012

Cours de banque n°3 : étude du « découvert non-autorisé » hyper rentable pour la banque et pourtant non commercialisé.


   
par Gérard Faure-Kapper

Cours destinés aux employés des agences bancaires pour leur formation et à la clientèle pour leur information. 

Cours de banque, leçon n° 3: Comment obtenir un découvert non autorisé.

ETUDE DE CE PRODUIT MYSTERIEUX.


Le découvert non-autorisé est un produit courant servi par les banques. Quasiment tous les clients en ont bénéficié un jour où l’autre,

C’est peut-être le « produit » le plus rentable pour une banque. Ses intérêts sont plus élevés qu’un découvert autorisé, mais surtout, il permet de prélever des frais énormes et de dépasser allègrement le seuil de l’usure.

Il est prévu dans les conventions de compte ainsi que dans les grilles tarifaires des banques.

Et pourtant, ce « produit » n’est pas « commercialisé » par aucune banque. Alors voici la grande question : « comment bénéficier d’un découvert non-autorisé ».

Le découvert non-autorisé, c’est le summum du paradoxe.

Voici notre analyse technique.

Un des aspects du métier de banquier est de proposer des crédits. Il y en a de toutes sortes, adaptés à toutes les situations. Cela va du prêt à long terme à la petite facilité de caisse sur quelques jours.

Un banquier doit maîtriser les crédits qu’il distribue et ne pas les subir. Il doit analyser les dossiers, estimer le risque et mettre en place les contrats.

Juridiquement, un crédit est un crédit. La loi n’a pas prévu de les nuancer avec des adjectifs qualificatifs. La notion de crédit toléré n’existe pas.

Le découvert non-autorisé, par définition, échappe à ce schéma classique de prise de décision. C’est un crédit sauvage que le banquier n’a pas analysé et que le client lui fait subir.

Par contre, ce crédit « sauvage » rapporte beaucoup plus que les crédits « civilisés ».

Il est mis en place par on ne sait qui, mais pas par la banque qui ne l’a pas autorisé.

On parle alors de « forçage » du compte par le client indélicat, de comportement anormal de ce client qui doit-être sévèrement réprimé par des sanctions financières.


Une question naïve vient de naitre dans mon esprit candide.

La première obligation d’une banque est de s’assurer des moyens techniques pour mettre en sécurité l’argent des déposants.

Comme on l’a vu, elle peut dispenser des crédits mais sous son total contrôle

Se payer un découvert non-autorisé revient, pour le client, à se servir dans la Caisse à l’insu du banquier. C’est donc assimilé à un holdup et pénalement répréhensible.

Alors pourquoi les banquiers ne portent pas plainte contre le client qui s’est rendu coupable. Ne rien dire, c’est de la non-dénonciation de malfaiteur et en l’occurrence, de la complicité, voire du recel puisque la banque est la première bénéficiaire de ce « forçage » de la caisse.

Une première idée vient à l’esprit : pourquoi les banquiers ne se dotent pas de moyens techniques infaillibles. On me répondra que ces moyens existent en informatique. Il suffit de cocher deux ou trois cases.

Celles-ci doivent manquer dans le cerveau des banquiers car ils n’y ont pas pensé.


Alors, nous sommes toujours au point mort dans notre étude.

Si le banquier n’autorise pas le découvert, comment le client peut en bénéficier ?


Je vais peut-être cesser d’être naïf et avancer une hypothèse :

Les découverts non-autorisés sont en fait des découverts autorisés. Ce n’est que l’appellation qui change pour permettre à la banque de racketter son client.

Le découvert non-autorisé est donc une escroquerie de la part du banquier pour culpabiliser son client et lui enlever l’envie de réclamer auprès de la justice.

1 commentaire:

  1. Et qu'en est il d'un decouvert non autorisé par la banque , celle ci rejete les prélévements et prend des frais de decouvert au passage plus des commissions d'interventions !

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