Par Gérard Faure-Kapper
Le
phishing s’est largement développé.
Nous
avons tous reçu des messages de Google annonçant la fermeture de notre compte
si nous ne donnons pas de renseignements sur notre identité. D’autres messages
nous demandent notre code secret, sans parler de ces amis proches qui ont été
piratés et qui nous implorent du fond d’une prison du Nigéria, de leur envoyer
2000 euros.
Nombre
d’entre nous ont aussi reçu des lettres de menaces d’huissiers réclamant des
sommes totalement injustifiées à verser à des opérateurs téléphoniques.
Pour
ces dernières, il s’agit aussi de tentatives d’extorsion de fonds, à la
différence que leurs auteurs ne sont pas des hackers planqués quelque part à l’étranger
mais bel et bien de vrais huissiers travaillant pour de vrais opérateurs de
téléphone.
En
effet, les techniques des escrocs sont, paraît-il, très rentables et en forte
expansion.
Aussi,
certaines firmes se sont demandées pourquoi elles n’agiraient pas de cette
manière pour remplir leurs caisses.
C’est
ainsi qu’ils ont développés ces techniques simples.
Voici
comment ils procèdent.
Ils
visent les non-clients. Facile avec les logiciels d’annuaire.
Ils
téléphonent du fin fond de l’Atlas ou des Balkans pour une proposition
commerciale extraordinaire du genre 3 mois gratuit.
Malgré le refus de la personne, ils enregistrent oui.
Le
service se met en place à votre insu.
Après
3 mois, le compteur tourne mais vous ne payez pas, et pour cause, on ne vous
réclame rien.
Dès
que la somme atteint une centaine d’euros, ils transmettent à un huissier
complice.
Et
celui-ci se déchaîne contre vous avec toute la gamme de menaces : « nous
transmettons au juge qui vous condamnera, nous allons bloquer votre compte en
banque, nous allons saisir vos salaires, nous passons mardi prochain chez vous,
même en votre absence, avec un serrurier, etc… »
Ceux
qui sont au courant ne payent pas bien sûr, mais les autres, tous ceux qui
vivent dans la peur et la culpabilité permanente, payent.
Et
ils vont payer encore car le service n’est pas près de s’arrêter et le fait d’avoir
payé constitue, pour eux, une reconnaissance de la dette.
Que
faire devant cette technique qui se développe ?
Dès
réception de la première relance de l’huissier, envoyez-lui cette lettre :
Monsieur,
J’ai
reçu votre courrier du xxx concernant une somme que vous me réclamez pour le
compte de votre client xxx.
En
tant qu’officier ministériel assermenté, vous avez le devoir de vérifier la
véracité des contrats, notamment l’existence formelle de mon accord par l’apposition
de ma signature
Je
vous demande de me faire parvenir la copie dudit contrat par retour du
courrier.
Sans
réponse de votre part, j’adresse cet échange de courrier au Ministère de la Justice.
Salutations,
etc…
Gérard,
RépondreSupprimervotre blog est passé ce jour dans les outils incontournables des assistantes sociales de ma région !!
Bonne nouvelle :)
Il y a une banquière qui m'est "chère" qui va se prendre une tarte dans sa chetron, grâce à vous :)
RépondreSupprimerLe diable s'habille en tergal
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