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lundi 25 mars 2013

Banque Populaire de Blois. Voyage au bout de l’horreur



Par Gérard Faure-Kapper

Si vous pensiez avoir tout vu sur les comportements ignobles des banquiers, lisez ceci. Si nous n’agissons pas, alors nous nous abaisserons à leur niveau abject.

Cela se passe à la Banque Populaire Val de France, en sa caisse locale de Blois.


Monsieur et Madame X sont sociétaires.

Monsieur a 61 ans. Il est en invalidité depuis 5 ans. Et s’occupe activement depuis toujours de son frère de 9 ans son cadet.

Ce frère est trisomique et développe depuis 5 ans maintenant une pathologie type Alzheimer. Cette situation est absolument épuisante pour ce couple car leur protégé est depuis 1 an grabataire, nourri par sonde gastrique et sous respirateur artificiel.

Il est malheureusement à la fin de sa vie.

Madame travaille comme secrétaire et ces trois personnes, unis par le malheur, s’enfoncent chaque jour, un peu plus dans le désespoir.

La Banque Populaire connait bien cette situation. Fidèles à leurs principes mutualistes ils accompagnent leurs trois sociétaires sur le chemin escarpé et rocailleux qui mène à l’enfer.

Pendant ces 5 ans, ils prélèvement 8.000€ de frais divers. Depuis 5 ans, c’est 133€ en moyenne qu’ils ponctionnent sur le compte de ce couple.

Résultat, ce compte présente aujourd’hui un découvert de ce montant.

Alors pour le récupérer, ils ont retiré le chéquier, les cartes et interdit l’accès à internet. De plus le guichet leur refuse le moindre centime.

Quand le salaire de Madame tombe, il diminue d’autant le découvert. La banque s’empresse alors d’infliger de nouveaux frais pour compenser.

La Banque Populaire n’a pas oublié le compte de ce pauvre frère en fin de vie. Elle lui soutire également tout ce qu’elle peut. Il ne faut pas être regardant sur l’origine des fonds et il faut bien financer le bateau qui a fait le tour de monde.

Le monde, cette famille en a aussi fait le tour. Aucune vacance, aucune sortie, en permanence enfermée.

Et puis un porte-monnaie vide, un salaire racketté, des suppliques à la famille pour acheter de quoi manger, la crainte d’une coupure de courant qui aurait pour conséquence de tuer immédiatement ce pauvre frère.


La Banque Populaire Val de France a une sinistre réputation. L’affaire des 10.600€ prélevés sur une jeune femme vivant avec ses 2 enfants, ce sont eux. 10.000€ prélevés chez un commerçant, ce sont eux, 22.874 chez un petit patron, ce sont eux, 11.000€ chez un commerçant de Versailles, ce sont eux. Et il y en a d’autres.



Voici le mail que j’ai reçu aujourd’hui.

Bonjour M. Faure-Kapper,

Pour faire suite à notre entretien téléphonique de ce matin, ci-dessous la situation que nous sommes en train de vivre :

- Mon mari et moi-même avons pris en charge le frère de mon mari, adulte handicapé trisomique âgé de 42 ans, au décès de leur mère en 2002. Mon mari, aîné de 9 ans s'en est toujours beaucoup occupé. Nous vivions tous les 3 lorsque les problèmes de santé ont commencé à se manifester en 2007 et ce n'est qu'après de multiples examens que les médecins ont posé un diagnostic en 2008 :

Il souffrait d'une démence pré-sénile type Alzheimer. Attaques de panique, difficulté à se tenir debout, puis mise en fauteuil de handicapé et obligation de lui prodiguer tous les soins comme à un petit enfant ( toilette, repas à la petite cuiller, etc...) C'est, depuis 2007, une longue descente aux enfers et pour lui et pour nous. Nous avons tous deux le statut d'aidant familial de la MDPH depuis 2008.

Il est maintenant grabataire  depuis mai 2012 parce qu'un médecin des soins palliatifs a jugé qu'il « n'était plus en capacité de manger ". Il a demandé que nous ne l'alimentions plus pendant quelques jours afin d'assécher ses poumons. Malgré nos demandes répétitives de le réalimenter au bout de quelques jours, ce médecin avait programmé sa mort en le laissant mourir à petit feu, de faim et de soif. Il pensait qu'il décèderait rapidement ( 1 semaine à 10 jours a-t-on appris par la suite ) 

Il a "survécu sans alimentation et quasiment sans eau pendant 7 semaines " sous nos yeux. C'est d'une grande violence de nous avoir fait vivre cela à tous 3. C'est un miracle qu'il ne soit pas mort. Nous l'avons sauvé in extrémis des griffes de ce médecin des soins palliatifs qui avait pris "seul et en conscience" cette décision en se passant de notre accord. Nous avons réussi à lui faire poser une sonde gastrique pour le réalimenter mais depuis cette date il est grabataire car il a perdu le peu de muscles qu'il lui restait.

Depuis, il est pris en charge en HAD ( Hospitalisation à domicile) 

Depuis décembre dernier, il s'est encore affaibli et il est sous antibiotique et sous respirateur à oxygène en continu. Il est branché avec 2 pompes ( PCA) qui distribue 1 anti-épileptique et un médicament pour assécher l'humidité des poumons. 

Nous ne pouvons pas le quitter un seul instant car il a besoin d'une surveillance constante ( crise d'épilepsie, encombrement bronchique qui l'étouffe et qui nous oblige à l'aspirer .....) Bientôt 7 années de combat auprès de lui et ce, jour et nuit. Nous sommes, en raison de cette situation, dans l'épuisement psychique et physique total, sans parler de la douleur de le voir partir peu à peu dans ces conditions.

Nous sommes à la limite du supportable et la banque populaire, qui connait notre situation, nous enfonce semaine après semaine et sans état d'âme dans l'endettement et les soucis supplémentaires en nous prélevant des frais à tout va. Le compte du frère n'y échappe pas. 
Depuis un mois, la banque nous a supprimé nos moyens de paiement en commençant par les cartes bleues ( y compris la sienne ) Puis récemment elle nous a interdit d'émettre des chèques y compris pour lui ( fichage Banque de France )

Depuis le 5 mars dernier elle nous octroie généreusement 1 000 euros en espèces pour tenir 1 mois et pour payer notre alimentation, les frais de la maison ( EDF, Téléphone, Chauffage, Essence, payer l'auxiliaire de vie ..) et ce n'est bien sûr pas suffisant. Nous avons subi des coupures de téléphone car les prélèvements étaient rejetés. Sans téléphone, difficile d'appeler les secours si besoin ou le médecin en cas d'urgence.

La banque connait parfaitement la situation car j'ai eu l'occasion de la leur expliquer  à diverses reprises ( voir pièce jointe adressée à la banque récemment )
   
Mon mari et moi-même sommes épuisés car cette situation est vécue 24H/24H sans repos, ni week-end, ni vacances depuis 7 ans maintenant.  

Nous ne savons pas combien de temps nous allons tenir si à tout cela se surajoute les problèmes bancaires. C'est trop de difficultés et de douleur à vivre en même temps.

Bien cordialement à vous




1 commentaire:

  1. Jusqu'au bout de l'indécense. La banque pop doit sans doute expliquer ca par "des frais figurant sur le contrat qui a été a l'ouverture du compte" ...
    Et j'imagine que le "conseillé" se place en sauveur en expliquant que dans sa grande generosité il autorise les prelevements malgrés un compte debiteur...
    je constate qu'a Blois comme dans le nord , la banque populaire a les memes pratiques...ca doit faire partie de leur formation initiale....créer un solde debiteur , et vous mettre le couteau sous la gorge ensuite.

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