Par Gérard Faure-Kapper
Si
vous pensiez avoir tout vu sur les comportements ignobles des banquiers, lisez
ceci. Si nous n’agissons pas, alors nous nous abaisserons à leur niveau abject.
Cela
se passe à la Banque Populaire Val de France, en sa caisse locale de Blois.
Monsieur
et Madame X sont sociétaires.
Monsieur
a 61 ans. Il est en invalidité depuis 5 ans. Et s’occupe activement depuis
toujours de son frère de 9 ans son cadet.
Ce frère est trisomique et développe depuis 5 ans maintenant une pathologie
type Alzheimer. Cette situation est absolument épuisante pour ce couple car leur
protégé est depuis 1 an grabataire, nourri par sonde gastrique et sous respirateur
artificiel.
Il est malheureusement à la fin de sa vie.
Madame
travaille comme secrétaire et ces trois personnes, unis par le malheur, s’enfoncent
chaque jour, un peu plus dans le désespoir.
La Banque Populaire connait bien cette situation.
Fidèles à leurs principes mutualistes ils accompagnent leurs trois sociétaires
sur le chemin escarpé et rocailleux qui mène à l’enfer.
Pendant ces 5 ans, ils prélèvement 8.000€
de frais divers. Depuis 5 ans, c’est 133€ en moyenne qu’ils ponctionnent
sur le compte de ce couple.
Résultat, ce compte présente aujourd’hui un découvert de ce montant.
Alors pour le récupérer, ils ont retiré le chéquier, les cartes et interdit
l’accès à internet. De plus le guichet leur refuse le moindre centime.
Quand le salaire de Madame tombe, il diminue d’autant le découvert. La
banque s’empresse alors d’infliger de nouveaux frais pour compenser.
La Banque Populaire n’a
pas oublié le compte de ce pauvre frère en fin de vie. Elle lui soutire
également tout ce qu’elle peut. Il ne faut pas être regardant sur l’origine des
fonds et il faut bien financer le bateau qui a fait le tour de monde.
Le monde, cette famille en a aussi fait le tour. Aucune vacance, aucune
sortie, en permanence enfermée.
Et puis un porte-monnaie vide, un salaire racketté, des suppliques à la
famille pour acheter de quoi manger, la crainte d’une coupure de courant qui
aurait pour conséquence de tuer immédiatement ce pauvre frère.
La Banque Populaire Val de France a une sinistre réputation. L’affaire des
10.600€ prélevés sur une jeune femme vivant avec ses 2 enfants, ce sont eux.
10.000€ prélevés chez un commerçant, ce sont eux, 22.874 chez un petit patron,
ce sont eux, 11.000€ chez un commerçant de Versailles, ce sont eux. Et il y en
a d’autres.
Voici le mail que j’ai reçu aujourd’hui.
Bonjour M.
Faure-Kapper,
Pour faire suite à
notre entretien téléphonique de ce matin, ci-dessous la situation que nous
sommes en train de vivre :
- Mon mari et moi-même
avons pris en charge le frère de mon mari, adulte handicapé trisomique âgé
de 42 ans, au décès de leur mère en 2002. Mon mari, aîné de 9 ans s'en est
toujours beaucoup occupé. Nous vivions tous les 3 lorsque les
problèmes de santé ont commencé à se manifester en 2007 et ce n'est qu'après de
multiples examens que les médecins ont posé un diagnostic en 2008 :
Il souffrait
d'une démence pré-sénile type Alzheimer. Attaques de panique, difficulté à se
tenir debout, puis mise en fauteuil de handicapé et obligation de lui prodiguer
tous les soins comme à un petit enfant ( toilette, repas à la petite cuiller,
etc...) C'est, depuis 2007, une longue descente aux enfers et pour lui et
pour nous. Nous avons tous deux le statut d'aidant familial de la MDPH depuis
2008.
Il est
maintenant grabataire depuis mai 2012 parce qu'un médecin des
soins palliatifs a jugé qu'il « n'était plus en capacité de manger ".
Il a demandé que nous ne l'alimentions plus pendant quelques jours afin
d'assécher ses poumons. Malgré nos demandes répétitives de le réalimenter au
bout de quelques jours, ce médecin avait programmé sa mort en le
laissant mourir à petit feu, de faim et de soif. Il pensait qu'il décèderait
rapidement ( 1 semaine à 10 jours a-t-on appris par la suite )
Il a "survécu
sans alimentation et quasiment sans eau pendant 7 semaines " sous nos
yeux. C'est d'une grande violence de nous avoir fait vivre cela à tous 3. C'est
un miracle qu'il ne soit pas mort. Nous l'avons sauvé in extrémis des griffes
de ce médecin des soins palliatifs qui avait pris "seul et en
conscience" cette décision en se passant de notre accord. Nous avons
réussi à lui faire poser une sonde gastrique pour le réalimenter mais depuis
cette date il est grabataire car il a perdu le peu de muscles qu'il lui
restait.
Depuis, il est pris en
charge en HAD ( Hospitalisation à domicile)
Depuis décembre
dernier, il s'est encore affaibli et il est sous antibiotique et
sous respirateur à oxygène en continu. Il est branché avec 2 pompes (
PCA) qui distribue 1 anti-épileptique et un médicament pour assécher
l'humidité des poumons.
Nous ne pouvons pas le
quitter un seul instant car il a besoin d'une surveillance constante ( crise
d'épilepsie, encombrement bronchique qui l'étouffe et qui nous oblige à
l'aspirer .....) Bientôt 7 années de combat auprès de lui et ce, jour et nuit.
Nous sommes, en raison de cette situation, dans l'épuisement psychique et
physique total, sans parler de la douleur de le voir partir peu à peu dans ces
conditions.
Nous sommes à
la limite du supportable et la banque populaire, qui connait notre situation,
nous enfonce semaine après semaine et sans état d'âme dans l'endettement et les
soucis supplémentaires en nous prélevant des frais à tout va. Le compte du frère n'y échappe pas.
Depuis un mois, la
banque nous a supprimé nos moyens de paiement en commençant par les cartes
bleues ( y compris la sienne ) Puis récemment elle nous a interdit
d'émettre des chèques y compris pour lui ( fichage Banque de France )
Depuis le 5 mars
dernier elle nous octroie généreusement 1 000 euros en espèces pour tenir 1
mois et pour payer notre alimentation, les frais de la maison ( EDF, Téléphone,
Chauffage, Essence, payer l'auxiliaire de vie ..) et ce n'est bien sûr pas suffisant.
Nous avons subi des coupures de téléphone car les prélèvements étaient rejetés.
Sans téléphone, difficile d'appeler les secours si besoin ou le médecin en cas
d'urgence.
La banque connait
parfaitement la situation car j'ai eu l'occasion de la leur
expliquer à diverses reprises ( voir pièce jointe adressée à la banque
récemment )
Mon mari et moi-même
sommes épuisés car cette situation est vécue 24H/24H sans repos, ni week-end,
ni vacances depuis 7 ans maintenant.
Nous ne savons
pas combien de temps nous allons tenir si à tout cela se surajoute les
problèmes bancaires. C'est trop de difficultés et de douleur à vivre en même
temps.
Bien cordialement à
vous
Jusqu'au bout de l'indécense. La banque pop doit sans doute expliquer ca par "des frais figurant sur le contrat qui a été a l'ouverture du compte" ...
RépondreSupprimerEt j'imagine que le "conseillé" se place en sauveur en expliquant que dans sa grande generosité il autorise les prelevements malgrés un compte debiteur...
je constate qu'a Blois comme dans le nord , la banque populaire a les memes pratiques...ca doit faire partie de leur formation initiale....créer un solde debiteur , et vous mettre le couteau sous la gorge ensuite.