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vendredi 22 mars 2013

Discrimination au Crédit Agricole. Nous avons les preuves.


Par Gérard Faure-Kapper

Nous connaissions la discrimination par la couleur de la peau, par le sexe, par l'origine ou encore par les moeurs. Le législateur a su réagir et c'est heureux.

Mais savez-vous que vous pouvez être discriminé si vous exercez votre devoir de vigilance citoyenne, si vous usez de votre droit inaliénable de demander l'arbitrage de la justice ou si, tout simplement, vous n'êtes pas d'accord avec votre interlocuteur.

En un mot, vous pouvez être discriminé si vous refusez de vous comporter bien sagement comme un mouton que l'on mène à l’abattoir.

Et pourtant, ça arrive de plus en plus fréquemment.

Les faits sont les suivants. Les agences (en réalité des Caisses Locales) des banques mutualistes sont dirigées par des administrateurs, en général une douzaine. Ils sont élus par l'assemblée générale des sociétaires (appelés improprement clients). Leur pouvoirs ainsi que leurs responsabilités, civiles et pénales, sont totales (ce qu'ils ignorent souvent).

Seulement ces banques mutualistes (Crédit Mutuel, Crédit Agricole et Banque Populaire) sont dirigées en réalités par le personnel salarié. Pourtant, d'après les statuts, ils sont au service des administrateurs.

Ces banques mutualistes sont devenues un système institutionnel d'hommes de paille. 

Nous avions déjà des cas d'administrateurs, élus en assemblée générale par les Sociétaires pour les représenter, être "démissionnés"  d'office et arbitrairement, notamment au Crédit Mutuel.

Mais notre nouvelle affaire est plus grave.

Au Crédit Agricole, un "client" de longue date, bénéficiaire de prêts immobiliers notamment, a fait une demande écrite, conformément aux statuts, pour acquérir des "parts sociales" et donc devenir Sociétaire. Cette volonté d'être acteur du système mutualiste ne peut que l'honorer.

J'ai sous les yeux la lettre de refus du président du conseil d'administration. 

Dans cette lettre, le président cite l'article 9 des statuts qui rappelle que ce "client" remplit toutes les conditions pour être Sociétaire.

Mais il rappelle aussi, je cite "les nouveaux sociétaires doivent être admis par le conseil d'administration"

Même si le candidat va remplir toutes les conditions, il y a la décision sans appel du conseil d'administration. Une sorte de droit seigneurial remontant, en cette bonne terre de Bourgogne, au temps de Charles le Téméraire.

Néanmoins, le conseil donne les motifs. Je cite "Notre Conseil d'administration a refusé d'agréer votre demande d'accès au sociétariat de notre caisse locale, car un tel accès apparaît incompatible avec les violents propos de dénigrement formulés à l'égard du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne et à votre volonté ouvertement déclarée d'engager des poursuites, notamment pénales, à son encontre."

Il voulait simplement devenir Sociétaire pour défendre les grandes valeurs du mutualistes que nous a transmis en héritage, le père du mutualisme, Frédéric Guillaume Raiffeisen. 

Ces valeurs sont basées sur l'être humain et sa volonté d'assumer son destin.

Ce refus de permettre à un citoyen, défendant aussi les valeurs républicaines, de participer à la gestion démocratique de cette banque mutualiste en dit long sur le pouvoir du système financier, "l'ennemi sans visage qui n'est pas élu et qui gouverne" comme disait le candidat Hollande. 

Nous ne jetons pas la pierre aux administrateurs. Nous les appelons simplement à ne plus être que des simples hommes de paille utilisés comme un rempart contre la Justice par des financiers qui échappent ainsi à leurs responsabilités judiciaires tout en encaissant les bénéfices.. 







2 commentaires:

  1. donc, il est préférable d'éviter ces endroits maudits...

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  2. Mais au Crédit Agricole, si vous êtes une femme salariée et que vous partez en congé maternité (le strict minimum, hein), et bien à votre retour votre poste a été confié définitivement à quelqu'un d'autre, on vous propose une mutation à 300 kms et si vous refusez on vous met au placard...
    Donc il y a salarié et salariée, dans cette Banque...

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