Nombre total de pages vues

mardi 17 juin 2014

Comment les avocats des banques s'enrichissent sur le dos de celles-ci


Par Gérard Faure-Kapper

Devant la multiplication des affaires qui leur sont confiées, les avocats ont réorganisé leurs services afin de facturer encore plus les banques. 

C'est la règle du jeu et nous ne les blâmons pas.

Je prends l'exemple de la Banque Populaire Val de France dans le cas de Nelly. C'est ce jeune couple qui s'est vu prélevé plus de 10.000€ de frais d'intervention et dont l'histoire a été contée dans l'émission "Envoyé Spécial".

Voici l'affaire vu de l'étude de l'avocat de la banque.

La banque est assignée en justice. Elle lui confie le dossier. Facture moyenne, 2.000€

L'avocat va rédiger ses conclusions, en prenant bien soin d'ouvrir des brèches pour obliger l'avocate de la cliente à répondre.

Dans cet exemple, l'avocat récuse l'étude de l'APLOMB, ce qui déclenche un jeu de conclusions de notre part, en réplique.

L'avocat de la banque va alors rédiger d'autres conclusions, de manière à provoquer obligatoirement une réponse de notre part.

Par exemple, il va mettre en avant les nouvelles dispositions sur la limitation à 80€ mensuel. Cela n'a strictement rien à voir avec le passé. Il facture de nouveau la banque 1.000€.

Ensuite il découvre une jurisprudence de 2013. Celle-ci porte sur le fait que les frais de relance pour un prêt immobilier en retard ne font pas partie du coût du crédit

Ceci, tout le monde le sait. Et ça n'a rien à voir avec notre affaire, puisque celle-ci portait sur des frais d'intervention et non des frais de lettre, et pour un compte courant et non un prêt immobilier.

Seulement l'avocat continue de facturer environ 1.000€ pour de nouvelles conclusions sur lesquelles il rajoute ou retranche une ligne.

Ensuite, il remettra volontairement les conclusions la veille de l'audience. C'est le report assuré qu'il facturera encore 1.000€

Et l'affaire ne s'arrêtera jamais. Dans l'affaire sus-visée, la Banque Populaire à déjà versé plus de 13.500€ à son avocat alors qu'elle aurait pu rembourser les 10.000€ à sa cliente, qui de toute façon va gagner.

Les nouvelles assignations que nous lançons pour des sommes inférieures à 4.000€, vont coûter beaucoup plus aux banques en frais d'avocat.

Mais les banques en font une question de principe. Mieux vaut enrichir son avocat que de rembourser. C'est d'autant plus ridicule qu'elles rembourseront quand même le client à la fin.

Alors messieurs les banquiers, si vous voulez économiser beaucoup d'argent, quand une affaire vous tombe dessus, prenez contact avec votre client et arrangez-vous avec lui.



Pour comprendre le mécanisme des frais d'intervention en 9 minutes et affronter votre banquier avec plus de connaissance que lui sur le sujet.





2 commentaires:

  1. Bonjour,

    je ne sais pas si vous l'avez vu mais un autre site surfe sur cette nouvelle vague : http://www.actioncivile.com/action-collective/agios A suivre donc.

    RépondreSupprimer
  2. Monsieur Faure Kapper ce que vous décrivez ne s'applique pas seulement aux avocats des banques !!! Actuellement j'ai une procédure de saisie immobiliere qui dure depuis un an ,aucune plaidoirie car chaque fois les avocats demandent des reports,la derniére fois mon avocat a reçu les conclusions de la partie adverse le matin meme de l'audience,donc nouveau report en septembre .La partie adverse (banque) a peut-etre les moyens,moi pas.J'ai déja réglé 8000 euro a mon avocat et en situation de surendettement avec d'autres crédits a rembourser je peux vous dire que que le 15 du mois le refrigérateur est vide.Je suis au bout du rouleau car cette situation dure depuis 4 ans et je n'arrive plus a lutter contre tous ces créanciers a qui j'ai versé des sommes faramineuses depuis des années pour des crédits revolving a plus de 21% d'intérets.

    RépondreSupprimer