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lundi 29 septembre 2014

Le Crédit Mutuel d'Abbeville prend plus de 30.000€ de frais, l'électricien met la clé sous la porte.


Par Gérard Faure-Kapper

J'ai souvent mis l'accent sur le rôle actif des banques dans la fermeture des entreprises et le chômage qui s'en suit.

Non, je ne reproche pas aux banques de refuser des financements ou de ne pas suivre financièrement l'entreprise, ça c'est un autre problème.

Le vrai problème, c'est le taux pratiqué pour les découverts en compte. Le chiffre de 100% est courant.

C'est en pratiquant des taux largement usuraires et en s'enrichissant de manière scandaleuse, immorale et illégale que les Banques exploitent le travail des artisans, commerçants et entrepreneurs.

Les mafias japonaises ou russes font souvent l'objet de reportages. Elles prêtent certes, mais à des taux de l'ordre de 30 à 50%. Ces organisations font penser aux restos du cœur si on les compare au système bancaire français.

Il y a des règles du jeux, il y a des lois et des textes, mais les banques partent du principe qu'une fois ruiné, le client n'aura plus un centime pour prendre un avocat.

Cette affaire se passe à la Caisse de Crédit Mutuel d'Abbeville situé au 6 de la place du pilori, la bien nommée. Nous avons relevé plus de 30.000 € de frais qui alourdissent le coût des découverts. Plus de 30.000€, quel artisan peut tenir ?

Le Crédit Mutuel a, en toute conscience, étranglé cette entreprise. Pourtant son carnet de commande était plein, 7 personnes y travaillaient et aucun contrat de travail n'a survécu à un tel racket. Les banques deviennent le premier fournisseur de Pôle Emploi.

Que faire ? De notre côté nous avons monté un dossier béton. Avant de demander l'arbitrage de la justice, je vais demander à rencontrer le président bénévole de cette Caisse Locale. Certes il n'est pas au courant de cette affaire, mais il sera bon de lui rappeler sa responsabilité civile et pénale. Car bien entendu, le client portera plainte.

En France le problème des banques se limite à une seule chose: le manque d'alternative. "Je rêve d'une banque qui exercerait en respectant les lois..." pour paraphraser l'autre monégasque.

Notre croisade consiste à reconquérir les banques mutualistes en sensibilisant les administrateurs un à un.


5 commentaires:

  1. Afin d'avoir une vision plus réaliste de 30 000€ de frais, il faudrait savoir quels en sont les détails ? ainsi que la durée....

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    1. Je ne peux pas donner de détail sur ce blog, mais vous pouvez me contacter sur gerard.kapper@gmail.com

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  2. D'ailleurs, l'autre "monégasque" a sûrement dû oublier d'où il venait et son parcours... Mais ça est une autre histoire...
    N'empêche qu'il ne ferait plus de pub pour les banques...

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  3. Bonjour,
    Je croyais que les frais d'intervention au niveau des sociétés étaient légalisés. Je suis très content d'apprendre que des actions en justice sont réalisables.
    Mr Faure Kapper, je vous transmets par mail notre dossier. On "tourne" à environ 4000€ de frais bancaires/an au Crédit Agricole .... et celà depuis 5 ans
    Cordialement

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    1. En fait non, simplement le 1er août 2003, les lobbys bancaires ont réussi à faire voter un texte pour dépénaliser le délit d'usure pour les professionnels. Il reste quand même le civil. D'autre part, le raisonnement à avoir est plus simple. Le TEG est le rapport proportionnel entre le montant, la durée et le coût des découverts. Les frais d'intervention sont légaux, mais ce qui ne l'est pas, c'est le TEG qui doit les englober naturellement.

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