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samedi 29 octobre 2016

"Le Président de l'APLOMB ne devrait pas dire ça..."



Par Gérard Faure-Kapper

Oui, je ne devrais pas dire ça, je ne devrais pas dévoiler ces pratiques inconnues du grand public.

Seulement à l’APLOMB, nous sommes aussi de l’autre côté de la barricade. Nous constatons chaque jour les ravages que ces pratiques délictueuses entraînent dans la population des clients et surtout chez les professionnels.

Voici quelques secrets de cuisine. Dans cet article, je m’en tiens aux plus courants. D’autres articles suivront.



Les autorisations de découvert « variables », génératrices de facturations.

Dans certains dossiers, les clients se plaignent d’avoir périodiquement des frais très importants alors qu’ils ne dépassent pas leur découvert.

Explications. Les frais d’intervention prélevés si une écriture se présente lors d’un dépassement de découvert, représentent une part importante du bénéfice de la banque. On parle de 40%.

Par exemple. Un client professionnel dispose d’un découvert de 10.000€. Tant qu’il navigue à l’intérieur, il n’y a pas de frais.

Alors le chargé de clientèle retire en informatique cette autorisation. Par contre, il assume les paiements comme si le découvert existait. Résultat, une pluie de frais d’intervention.

Quand le client s’en aperçoit, il suffit de remettre le découvert et le tour est joué.



Les lettres de relance à la tête du client.

Les lettres de relance, pour signaler au client qu’il est débiteur. Prix moyen 12€.

Quand le directeur se rend compte que son agence est en retard dans la collecte des frais, alors il balance une lettre pour chaque compte débiteur, puis une seconde, puis une troisième, etc… jusqu’à ce que le retard dans la perception des frais soit rattrapé.



Représailles contre le client

Un client réclame, fait un scandale au guichet, demande des explications ou encore écrit à la direction, alors, il est mort.

Il ne faut pas croire que les directions soutiennent toujours leurs agences. Il y a un soutien de façade qui cache de belles avoinées.

Le directeur raccroche, les bronches bien dégagées, en serrant des dents. « Toi mon p’tit coco, je vais m’occuper de tes affaires. »

Ce n’est pas forcément immédiat.

Mais les écritures sont systématiquement refusées, les frais maximum sont prélevés, les demandes de crédit refusées.
Puis c’est le découvert qui est dénoncé sans préavis. Et enfin, le compte est soldé.
Tout ça pour un petit baron vexé.

Les représailles peuvent être plus graves. Il s’en prend également aux membres de la famille. C’est le système des otages.

Eh oui, ça s’passe comme ça…


Ordre de la Direction

Vous avez peut être remarqué, si un crédit est accepté c’est « cher monsieur, j’ai décidé de vous accorder ce crédit ». Par contre dans le cas contraire « ma direction a refusé le crédit, moi je n’y suis pour rien ».

Oui, souvent les employés n’ont pas le courage de vous regarder dans les yeux en vous disant « Je refuse votre crédit ». C’est idiot, car vous serez à même de le comprendre. Alors c’est la direction.

La réalité c’est que la direction ne s’occupe absolument pas des questions des clients. Ce n’est pas leur rôle. C’est pour cela qu’elles payent des chefs d’agence.

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Voici 4 exemples, mais il y en a beaucoup d’autres, de ce qui se passe en agence.

Ainsi, vous ne regarderez plus votre banquier de la même manière.


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