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mercredi 31 janvier 2018

L'APLOMB a été reçu aujourd'hui par le comité consultatif du secteur financier



Par Gérard Faure-Kapper


Maître Katia Debay et moi-même avons été reçu aujourd'hui par la Présidente du Conseil Consultatif du Secteur Financier ainsi que par son assistante.


Fort de nos jurisprudences constantes, nous avons voulu que cet organisme valide les positions des tribunaux concernant les commissions d'intervention, à savoir le fait qu'ils doivent être incluses dans le taux effectif global.


Nous avons expliqué les manoeuvres grossières des banques pour échapper à leurs obligations et augmenter leurs profits sur le dos des citoyens et des entreprises.

Bien que l'entretien se soit déroulé de manière très courtoise, nous avons du mal à accepter les arguments qui nous sont opposés.

"Les clients doivent être contents que la banque payent leurs diverses factures"

"Si l'on embête trop les banques, elles décideront de ne plus accorder de crédits, et ce sont les clients qui vont en pâtir".


Ces arguments sont bien entendu irrecevables, car ce serait accepter le chantage et la menace comme un principe normal de relations entre les acteurs de l'économie. 

Ce serait se plier à la loi du plus fort et nier toutes les valeurs de la République et de la démocratie.

C'est pourtant l'argument développé par les banques.



D'autre part, sous couvert d'une sorte de contrat de confiance, comme chez Darty, une nouvelle loi est imposé par les banques.

En d'autres temps, elle ne serait jamais passée à l'Assemblée Nationale. Mais aujourd'hui, nous avons une majorité de députés dont le rôle n'est plus de représenter les intérêts de leurs électeurs mais d'apporter un soutien inconditionnel à l'exécutif.



Les banques n'ont plus l'obligation d'afficher le TEG


C'est la négation de tous les principes qui régissent notre société libérale, à savoir les échanges basés sur la libre concurrence, sur la clarté et la transparence.

L'argument est que "les entreprises ne s'occupent pas trop des TEG", ce qui est faux bien entendu.

"Avec les taux variables, c'est difficile de calculer le TEG". Je vais proposer aux banques des formations pour expliquer à leurs cadres comment se calcule un TEG.

Ces arguments méconnaissent totalement l'incidence économique des taux.


Concernant le TEG appliqué aux découverts en compte.

Ils sont toujours remis en cause.

Toutes les études que nous avons faites sur les comptes de nos clients font ressortir 2 anomalies:

1°) Le TEG annoncé est erroné

2°) Le TEG recalculé dépasse le seuil de l'usure.


Si le premier point risque de devenir sans objet, le second reste d'actualité.


Enfin, et c'est une conclusion personnelle qui n'engage que moi.

Les demandes de remboursement des frais d'intervention explosent.

Les nouvelles banques en ligne ont le vent en poupe (Qonto, Anytime, etc...)

Ces banques ne délivrent pas de chéquier et n'accordent pas de découvert.

Les chéquiers, c'est dépassé. Les gens se mettent au paiement en ligne.

Du fait de l'absence de frais, les comptes resteront le plus souvent créditeurs.

Bien sûr, une adaptation des habitudes bancaires et nécessaire, mais ces habitudes se prennent très vite.


Que restera-t-il aux banques traditionnelles ? A terme, rien. Et elles vont en profiter pour offrir aussi un service de banque en ligne.

Quid du personnel des banques ? C'est le problème de leurs syndicats. l'APLOMB ne peut pas s'occuper de tout.

Mais je présume que se présenter chez un employeur avec un CV mentionnant 15 ans de banque, sera plutôt un handicap.

Celà dit, la vie est difficile pour tout le monde.









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