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vendredi 21 septembre 2018

Pourquoi la Société Générale n'a aucun moyen pour réclamer le remboursement des découverts ?




Par Gérard Faure-Kapper



La Société Générale change fondamentalement les règles de fonctionnement de son service de caisse.

Cette révolution, passée inaperçue chez les profanes, est un bouleversement des anciennes méthodes et impacte l’orthodoxie comptable.



Avantage pour la banque :

Les commissions d’intervention ne sont plus liées aux découverts

Inconvénient pour la banque :

En cas de cessation de paiement du client, la banque n’a plus aucune moyen pour recouvrer un compte débiteur et sera impliquée dans la faillite de son client.



Ceci découle de l’examen de courriers adressés aux clients par la Direction des Relations Clientèle, 25 Boulevard Haussmann 75009 Paris.

Une des lettres qui confirme mes propos est reproduite ci-dessous.





Explications :


Jusqu’à présent, la banque était mandataire des paiements.

Si une écriture se présente, la banque débite le compte du client pour en assurer le paiement.

S’il n’y a pas la provision, la banque étudie la possibilité d’accorder un crédit sous la forme d’un découvert afin que, le cas échéant, l’écriture soit payée.

La rémunération de cette « étude de crédit » était la facturation d’une commission d’intervention qui alourdissait le coût du découvert et en augmentait mécaniquement le taux.


Désormais, et de fait suite à cette lettre, la Société Générale n’est plus mandataire des paiements mais co-gestionnaire du compte.

Elle n’accorde plus de crédit qui permettra à l’écriture d’être payée, mais va payer directement l’écriture en lieu et place du client.

La lettre le confirme sans aucun doute possible :

« A ce sujet, je vous précise que les commissions d’intervention ne sont pas liées à l’utilisation d’un crédit, mais rémunèrent un service de l’agence qui doit décider de rejeter ou non un paiement. »


En quoi cela concerne tous les clients ?

Admettons le cas suivant qui se présente tous les jours :

Le compte est à zéro.

Un chèque de 1.000€ se présente.

Le service de l’agence doit décider de rejeter ou non ce paiement.

Admettons que l’agence accepte de payer.

Comme, comme le précise la banque, comme la banque e "prête" pas au client les 1.000€ pour payer le chèque, c’est donc sur ses fonds que la Société Générale paye le chèque


Le client n’a rien à rembourser à la banque puisque celle-ci ne lui a pas accordé de Crédit.



Nous allons donc revoir tous les dossiers de nos clients pour qui la Société Générale a payé des écritures afin de stopper toutes procédures de recouvrement.

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