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samedi 19 février 2011

Ripostes brutales des banques à nos actions exigeant la légalité de leurs activités hors-la-loi.

Les banques ont perçu le danger pour elles de la réussite de nos actions. Elles tentent de faire passer en force, par des jurisprudences, une pseudo « légalisation » de leurs agissements.



C’est la Société Générale, par l’intermédiaire de sa filiale « laboratoire » le Crédit du Nord, qui a lancé l’offensive.

Ce labo a pour mission de pousser à l’extrême la résistance des clients. L’objectif pour la banque étant de s’assurer un contrôle absolu de tous les biens de ceux-ci.

Le 15 février 2011, le Crédit du Nord était accusé au tribunal, entre autre, « d’avoir dénoncé, sans raison valable, un contrat de prêt, exigeant son remboursement total sous huitaine. » La somme exigée était de l’ordre de 15.000 euros.

Le motif invoqué par cette banque était la « clôture du compte courant ». Celui-ci étant ouvert à la date de la déchéance du terme.

La manœuvre de la banque étant la suivante.

1°) Il existe une clause dans tout contrat de prêt, de rupture en cas de clôture du compte courant. Cette clause a toujours été jugée comme abusive parce que liant deux contrats indépendants.

2°) Il existe un texte qui autorise une banque à fermer un compte, sans avoir à en donner la raison.

3°) Quand un prêt est remboursé, le client paye surtout des intérêts les premières années avant de rembourser le capital. Si la banque accorde un prêt remboursable en 7 ans, au bout de 2 ans, le capital est presque intact. D’où l’intérêt énorme pour la banque d’en exiger le remboursement, d’autant plus qu’elle rajoute 8% du capital.

4°) La banque va donc s’autoriser à fermer le compte courant, et c’est son droit. Puis elle exige le remboursement du prêt sous huitaine. Seul problème, le client a des recours auprès de la Banque de France, et l’opération de fermeture devient hasardeuse et longue.

5°) Le Crédit du Nord considère alors que le fait d’envoyer un recommandé pour demander, sous un mois, la fermeture du compte, autorise la banque à faire jouer la clause et exiger le solde.

C’était l’objet du procès. L’avocate de la banque a demandé au tribunal que soit reconnue le fait qu’une banque puisse, selon son bon plaisir, exiger le solde des crédits de son client.

Par contre, il est rare que le client puisse payer. Il est là le véritable objectif de la banque. Elle peut ainsi engager des poursuites judiciaires contre le client ainsi paralysé et récupérer l’ensemble du patrimoine de celui-ci.

Le procès en cours est en délibéré jusqu’au 26 avril 2011. Il y aura appel de part et d’autre. Si la banque obtient gain de cause, une jurisprudence approuve et légalise ces actions qui relèvent pourtant de l’escroquerie.

Ainsi, lorsqu’un client demande un prêt, même minime, sa banque devient virtuellement propriétaire de tout son patrimoine.


La CFDT du Crédit du Nord, probablement en accord avec les autres syndicats, a vivement dénoncé les « ordres » de la Direction pour s’assurer une « collaboration franche et loyale » de son réseau.

Voici ce que l’on peut lire sur le site de ce syndicat très courageux :

« Il faut chasser les clients" !!! ????
mardi 4 janvier 2011
Terrible ! Ils ont osé ! Il y a des cons dans cette banque qui osent demander aux salariés de "chasser" le client ! Jusqu’à présent on parlait de conquête de clients, de prospection, de recommandations, etc. Toutes sortes de termes acceptables.

Mais là, des responsables (on n’arrive pas encore à savoir qui : Direction générale, directions de régions, directions de groupes) ont franchi un pas odieux en demandant aux salariés de se livrer à la chasse aux clients, c’est-à-dire à les tirer à vue (les mots ont un sens) ! C’est mépriser les salariés que leur demander de se livrer à cet acte barbare. Car chasser le client, c’est le piéger, le tondre, l’accabler de commissions souvent indues, de frais inadmissibles, c’est trouver de nouveaux clients pour leur appliquer des tarifs parmi les plus chers de toutes les banques de France.

La CFDT a pour mission de défendre l’intérêt des salariés et des clients qui nous font vivre. La CFDT refuse tout abus, c’est pourquoi elle ne se compromet pas en signant un accord salarial honteux pour les salariés qui sont chassés vers la perte de pouvoir d’achat par la Direction, le syndicat SNB-CGC et la CFTC décidément peu charitable !
Et si ce que disent les anti-chasseurs (chasseurs = gros cons !) était vrai ? Là ce serait insupportable pour les salariés ! »


Gérard Faure-Kapper

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