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dimanche 6 mars 2011

Non, le Crédit du Nord n'enterrera pas Solex. Malgré l'acharnement de cette banque, l'entreprise vit et se développe.


Courrières, près de Lens dans le Pas de Calais, un homme, Dominique Chaumont, a relancé la fabrication du Solex. Ce fut un parcours du combattant qui dure depuis plusieurs années, mais il a su contourner et surmonter les multiples obstacles. Onze personnes de la région ont été embauchés et l’effectif doit monter à 40.

Le « produit », le fameux vélosolex de 1946, est parfaitement adapté à son temps. Il consomme près d’un litre au cent, son pot catalytique rend les émissions négligeables, léger, peu encombrant, il se repositionne de nouveau comme une solution aux encombrements et à la pollution des villes.

http://www.blacknroll.com/presentation_BnR.htm

Cet entrepreneur a montré que l’on peut lancer un produit performant, écologique, pas cher (de l’ordre de 900 euros), fabriqué en France, et ayant une large perspective de vente à l’étranger comme le prouve un carnet de commande qui se remplit.

Seulement voilà, un homme qui réussit devient la proie des banques, en l’occurrence le Crédit du Nord. Cette banque, la plus chère de France, condamnée le 21 septembre 2010 pour entente illicite et dont les syndicats internes ont dénoncé avec véhémence les méthodes de « chasse aux clients » pour reprendre leur expression.

C’était la banque qu’avait choisi cette Société. Au début, tout se passe bien mais à partir d’un moment, ça bascule. Retrait abusif de concours dans des délais très courts puis action judiciaire pour se payer sur l’entreprise. Enfin ponctions énormes sur le compte, 300 euros par ci, 900 euros par là, nous avons calculé près de 22.000 euros en deux ans.

Le problème : ces prélèvements sont effectués en parfaite infraction avec la loi, notamment le 313-1 du code de la consommation.

Cette attitude de la banque ne parvient pourtant pas à entamer la farouche détermination de l’entreprise et lui faire poser un genou à terre pour la saigner à blanc.

Pourtant, ces méthodes de voyous marchent avec d’autres entreprises, mais celle-ci est increvable.

Increvable, ça a toujours été la principale caractéristique du Solex.

Pourquoi mettre en avant cette affaire, simplement parce qu’elle est devenue un symbole. Un produit, fortement ancré dans la culture et l’affectif populaire. Un homme, déterminé à implanter son entreprise dans une région sinistrée, créer des emplois, développer et vendre à l’exportation. En face une banque qui fonctionne selon le grand principe du libéralise : faire fabriquer par des esclaves et vendre à des chômeurs.

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