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samedi 12 mars 2011

Une formidable escroquerie politico-financière.




C’est probablement ce que retiendront les historiens qui étudieront cette première décennie du XXIème siècle. Comment le peuple français a pu autant se faire berner sans réagir. La réponse est simple, l’opération a été parfaitement montée.

Mai 2007. Fin du mandat de Jacques Chirac. Un Français d’origine hongroise tient un discours sécuritaire et identitaire qui ne pouvait que rallier la majorité des suffrages.

Et puis ce Président a montré son vrai visage et son style de gouvernance : il s’affirme comme un chef d’entreprise et entend diriger le pays de cette manière.

Septembre 2008. Une crise financière mondiale éclate. Pourtant aucun élément objectif assez grave n’a pu la provoquer. On rentre de vacances, la France compte ses médailles obtenues à Pékin, et l’Ossétie de Sud compte ses morts provoqués par la fureur d’un ami intime de notre président.

Cette crise financière a permis, pendant plus de 2 ans, de faire passer toutes les pilules, même les plus amères au peuple français. Nicolas Sarkozy s’est inspiré des préceptes d’un autre Nicolas : Machiavel.

Les Caisses de Retraites sont vides, c’est la crise. Il faut travailler plus, c’est la crise, la sécu ne remboursera presque plus rien, c’est la crise, les impôts augmentent, c’est la crise, l’essence s’enflamme, c’est la crise, les salaires stagnent c’est la crise, on délocalise, c’est la crise, on supprime des postes dans tous les grands corps de l’Etat, c’est la crise, l’enseignement, la sécurité, la santé et le reste sont sacrifiés, c’est la crise.

Le peuple est abasourdi, assommé, résigné et ne réagit plus.

Et en mars 2011, on découvre l’escroquerie. Les entreprises du CAC 40 annoncent plus de 80 milliards de bénéfices distribués aux actionnaires. Total annonce plus de 10 milliards de bénéfices. C’est facile, en augmentant les prix alors que le pétrole baisse. Les banques réalisent chacune des milliards d’excédent. C’est très simple, surtout quand on ponctionne les citoyens et les entreprises de sommes hallucinantes, en toute illégalité. Et pour tous les autres secteurs de l’économie, c’est la même chose.

Que fait alors le peuple totalement désespéré d’avoir fait autant de sacrifice pour que les grands capitaines d’industrie rentrent dans le top dix des fortunes mondiales ? Il donne un coup de semonce aux élites de ce pays.

Un sondage place Marine Le Pen en tête. C’est alors le branle bas de combat. Tout le monde y va de son indignation. Les élites vomissent alors sur ce peuple qui ne veut pas comprendre qu’il vaut mieux vivre en esclave plutôt que de voter à l’extrême droite.

Ce peuple prêt a voter pour le Front National est roulé dans la boue par tous. Ce sont des fascistes dit-on. Mais de quelle extrême droite parle-t-on ? Les années 30, la Cagoule, Loréal ? Non, les Bettencourt sont des amis personnels de Sarkozy. Alors l’extrême droite de Vichy ? Non plus, c’était plutôt l’apanage de Mitterrand. L’Algérie française ? Encore moins, le peuple y a laissé son sang. Alors c’est l’extrême droite des années 60 comme Occident ? Non plus, là nous sommes sur les terres de notre actuel ministre de la défense.

Le peuple qui vote à l’extrême droite n’a rien à voir avec l’extrême droite. Mais après avoir été escroqué de cette manière par le pouvoir, il est prêt à tout pour se défendre. Et puis, voir l’indignation de toutes ces élites qui le méprisent autant, c’est un spectacle qu’il ne raterait pour rien au monde.

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