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mercredi 6 juillet 2011

Sans Notre Dame de Lagarde, les banquiers sont orphelins…



Notre Dame de Lagarde, la Bonne Mère, la sainte protectrice du système bancaire, est partie solitaire, bien au-delà des mers. Orphelins, les banquiers sortent sans protection, à la merci de leurs proies d’hier devenues prédateurs aujourd’hui.

Les banquiers sont paniqués pour une raison très simple : ils n’ont aucun argument à opposer à notre démonstration juridique.

Oui les frais d’interventions, les commissions de mouvements et autres frais de refus sont illégaux et doivent être remboursés. Oui, il est interdit à une banque de débiter un compte sans l’accord de son titulaire. Oui, et c’est surtout vrai pour les professionnels, le fait d’avoir débité le compte sans autorisation est une ingérence dans la gestion de l’entreprise et la banque se trouvera automatiquement appelé en cas de dépôt de bilan.

Ces actions ont mis en lumière un problème récurent dans les agences : la compétence. Certes les employés ont de très bonnes compétences commerciales. Ils sont imbattables pour vendre un plan épargne logement à un vieillard en maison de retraite, un plan retraite pour l’entrée en sixième de son arrière petit fils et une assurance décès accidentel pour le rossignol du Japon de la famille.

Par contre, ils semblent tout ignorer des bases juridiques fondamentales de leur métier. C’est un peu normal. Les Directions choisissent le personnel des agences en fonction de leur formation à la vente. Un problème ? On transmet au service juridique. Le responsable a certes fait des études juridiques mais ne connait rien à la banque. Une assignation, on transmet à l’avocat. Celui-ci n’est que rarement spécialiste de la banque. C’est l’avocat maison pour les affaires les plus courantes. Et quelles sont les affaires courantes dans une banque ? Les problèmes avec le personnel.

Au tribunal, c’est le plus souvent un spécialiste des prud’hommes que vous avez en face.

Pour la petite histoire, sur une affaire personnelle, j’ai attaqué vigoureusement le Crédit du Nord. Leur seule ligne de défense : j’utilise mes compétences bancaires pour essayer de… léser la banque. La ci-devant avocate a mentionné 28 fois mes compétences bancaires dans des conclusions de 24 pages. C’est certes flatteur, mais inquiétant qu’en 2011 on puisse faire un procès pour compétence. De mémoire, les derniers procès de ce type remontent à 1975 au Cambodge, sinon il faut remonter à la Sainte Inquisition. Torquemada, si tu m’entends, tchao camarade…

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