Nombre total de pages vues

dimanche 4 décembre 2011

"Près de la moitié des seniors criblés de dettes sont propriétaires et perdront leurs biens d'ici à 2013",Jean-Louis Kiehl, président de la fédération Cresus


Le « refus d’héritage » nouveau phénomène lié à la crise ? Non, ce n’est que la phase suivante du plan des banques pour s’approprier le patrimoine des français.

La diminution des revenus est générale, et le passage à la retraite est une catastrophe pour les ménages, compte tenu de la diminution des revenus qui l’accompagne.

Il ne s’agit pas pour les nouveaux retraités de dépenser inconsidérément, ni même de conserver leur pouvoir d’achat, il s’agit simplement de survivre. De plus, ils sont constamment sollicités par leurs enfants et petits enfants qui eux-mêmes n’y arrivent pas.

Par contre, il y a souvent la maison familiale, celle qui a été achetée il y a une trentaine d’années, et qui est finie de payer. Ce bien avait été acquis dans le but d’être transmis aux enfants et petits enfants. C’est le capital de la famille.

Et c’est aussi la proie des banques. Alors, elles ont inventé une sorte de mouvement perpétuel.

A 30 ans, elles accordent un prêt immobilier à un couple pour l’achat de leur maison. « Pensez, vous allez devenir propriétaire ». Propriétaire est le mot magique qui a ruiné tant de génération. On n’est jamais propriétaire, mais dans l’inconscient, on se dit toujours que, si l’on perd tout, il restera les murs et on ne sera pas à la rue. Quelle tragique erreur. Alors, on s’endette et le piège est refermé.

Pendant des années, on va payer la maison et la banque. En fait, elle est payée deux fois.

Et l’on arrive à la retraite. Alors la banque va accorder des crédits de trésorerie sans compter à ce vieux couple, uniquement pour lui permettre de payer les intérêts des emprunts précédents.

Mathématiquement, il est impossible que ces retraités s’en sortent.

Le scénario le plus courant est la saisie de la maison pour une bouchée de pain, et les gens se retrouvent à la rue, avec une petite retraite qui ne pourra couvrir qu’une partie des intérêts.

S’ils ont la bonne idée de mourir, alors la banque saisit la maison. C’est plus simple pour elle.

Il reste le cas des personnes âgées qui ont tout perdu et sont encore criblées de dettes à leur mort (j’allais dire à leur délivrance).

Ces dettes seront payées par les « ayants droits », les mal nommés. Ce sont les enfants.

Il reste encore une faille dans le droit que les banques n’ont pas réussi à combler, c’est le refus de succession.

Dans ce cas, ils n’ont plus rien à voir avec leurs parents, et les charognards peuvent ainsi se partager le butin.

Et pourtant, si l’on examine de plus près les extraits de compte de ces personnes, on se rend compte que les sommes dues ne sont pas le capital emprunté, mais uniquement des intérêts.

En effet, si l’on recalcule le montant des prêts, que l’on y rajoute tous les frais, et que l’on se limite au seuil légal de l’usure, on se rend compte que ces clients pouvaient très bien rester à flots.

Mais en recalculant les coûts de crédits, il s’avère que le taux effectif global dépasse souvent les 300%. Alors, bien sûr qu’il est impossible de s’en sortir face à ce système d’usurier.

Que font les pouvoirs publics, punissent ils ces usuriers ? Non, au contraire.

Je me souviens de la seule mesure prise, c’est la suppression des droits de successions.

Bonne affaire pour les banques qui deviennent les « ayants droit »héritiers de tous les citoyens de notre nation.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire