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jeudi 29 mars 2012

Publication d'une lettre ouverte de victimes du Crédit Mutuel



PUBLICATION D'UNE LETTRE DE SOCIETAIRES VICTIMES DU CREDIT MUTUEL

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Au Crédit Mutuel, victime d'un couple
de super-criminels

Monsieur Lucas, président de la banque « à qui parler », nous sommes franchement désolés de vous
avoir peiné de la sorte.

Nous ne pensions pas, qu'un jour, séduits par l'accroche très conviviale de votre slogan publicitaire,
avoir eu la mauvaise idée de confier à votre organisation financière la gestion des comptes, de feu
notre entreprise.

Notre entreprise était pourtant, ce que vous appeliez dans votre langage un « client modèle »,
puisqu'elle remettait tous les quinze jours, l'état complet de sa situation financière qui était réclamée
par votre directeur d'agence.

Votre directeur, avec énormément de zèle et prétextant de lui venir en aide, lui adressait force
courrier et fax.

Mais cet homme ne faisait peut-être que son travail, qui consistait simplement de s'assurer de
pouvoir encore débiter les intérêts, accompagnés de frais, hors des limites du supportable.
Nous regrettons amèrement, nous, les cautions de l'entreprise, de ne pas avoir pu faire face à cette
situation, sans doute difficile pour vous.
Nous sommes franchement navrés que vous n'ayez pu poursuivre cette tonte financière autant que
vous auriez aimé puisqu'en 1999 les caisses de la société étant asséchées, grâce à votre action
bienfaitrice.

Votre directeur d'agence, voyant la société exsangue, qui ne rapportait donc plus rien, a interrompu
du jour au lendemain, le soutien virtuel qu'il lui avait pourtant accordé pour une durée indéterminée.

Ce qui entraînera ipso-facto le dépôt de bilan et la liquidation de la société.
Nous sommes toutefois heureux de constater qu'en banquier prévoyant, vous n'avez pas oublié
d'assurer vos « arrières » en prenant soin de garantir bien au delà de nos maigres possibilités, les
agissements de votre organisme financier.
Vous, qui combattez l'usure et le surendettement, avez pris une option sur nos biens personnels,
existants et à venir, authentifiée par notaire interposé en sus du nantissement des actifs de la société.
Mais, nous compatissons, nous aurions sans doute dû accepter, sans réserve, la créance erronée d'un
montant de 960 650,44 Francs, majorées d'intérêts et de frais redondants que votre directeur
réclamait à la société moribonde.
Nous sommes désolés de ne pas pouvoir les payer et d'avoir eu la mauvaise idée de contester par
voie judiciaire les agissements de votre organisation, qui avait porté un grave préjudice à la caution
que nous étions.

Dans un accès de naïveté, étant certains de notre bon droit, nous avions annoncé à votre directeur
lorsqu'il nous a proposé un prêt personnel avec demande de nouvelles cautions (parents ou amis),
pour éponger les dettes de la société, alors même que nous étions ruinés, que nous entendions saisir
la justice afin de régler cette forme d'arnaque.

Nous vous l'accordons, nous ne nous sommes pas suffisamment méfiés du petit sourire au coin des
lèvres qu'avait ce jour notre interlocuteur, car aujourd'hui nous constatons que mal nous en prit de
contester vos méthodes peu cavalières.

Ce n'est qu'après de longues années passées à nous ruiner inutilement en procédures, que nous
réalisons que nous avions affaire à une (très) grande famille, composée de nombreux amis et
sympathisants, qui arpentent les couloirs des institutions, des prétoires et que ces amis
inconditionnels, pouvaient piper les dés sans que leur probité puisse le moins du monde mise en
doute.

Ce n'est que bien plus tard en triant nos documents que nous découvrons que curieusement le jour
de la liquidation de l'entreprise en 1999, un des juges consulaires qui siégeait au tribunal de
commerce portant le même nom que votre prédécesseur. Renseignement pris, il semblerait que
c'était le cousin de votre prédécesseur à la présidence de votre organisation bancaire !

Nous avons été tout autant surpris lorsque début 2007 , nous apprîmes que le défenseur adverse était
en fait un haut dirigeant de votre organisme, qu'il siégeait assis à vos côtés dans les hautes sphères
de votre nébuleuse organisation pyramidale, dont l'une est spécialement chargée du contrôle de
toutes les caisses du réseau estampillées du logo « Crédit Mutuel » .
Bien sûr il avait parfaitement le droit de vous défendre, nous ne le contestons pas, mais avait-il le
droit de le faire contre un sociétaire qu'il était censé au lu de vos statuts, protéger ?
Toutefois, l'hypocrisie et l'ignominie ne s'arrêtait pas là.
En décembre 2007, nous apprenions que l'un de nos défenseurs, celui qui a été rémunéré par nos
soins, afin d'assurer notre propre défense, en tant que caution, et qui nous suivait et nous conseillait
dès le début et pendant quelques années, était en même temps membre de votre organisation.
Il s'était bien gardé de nous faire part de ses fonctions de dirigeant, vice-président d'une des caisses
du réseau « Crédit Mutuel ». Nous pensions, qu'il était « seulement » bâtonnier et président de la
chambre d'arbitrage et de conciliation de la région !

Mais l'histoire rocambolesque continue. Il serait dommage d'oublier de citer notre découverte, tout à
fait fortuite, en juin 2009. Dans les pages de l'un de vos quotidiens régionaux, nous découvrons que
le notaire, professionnel « impartial », qui avait été chargé d'authentifier à la demande de votre
directeur, un acte exclusivement en faveur de votre groupe, fait, lui aussi, partie de votre
organisation.
Parfois, votre presse de propagande donne quand même des informations utiles.
Sans elle, nous n'aurions jamais appris que ce brave notaire assurait par ailleurs la haute fonction, il
est vrai très discrétionnaire, de président de Conseil de Surveillance d'une caisse, arborant votre
logo Crédit Mutuel.

Les procédures que nous avions eu l'imprudence d'engager, ne pouvaient par conséquent pas
aboutir.
Nous étions sans le savoir les « dindons de la farce » d'un système parfaitement rôdé et huilé, dans
lequel le conflit d'intérêt, la prise d'intérêt sont monnaie courante et la corruption omniprésente,
chaque intervenant venant picorer sa part sur notre dos, en toute discrétions et sans éveiller le
moindre soupçon.

Vous avez été très fort, vous avez obtenu des jugements favorables avec panache, et aujourd'hui
vous n'hésitez nullement à faire état de « la force de la chose jugée » qui vous permet de continuer à
nous harceler.

Les combines usitées sont aux antipodes des discours politiciens se référant à la « Déclaration des
Droits de l'Homme » dont la France en serait dépositaire. D'ailleurs aucun politicien ne déplore vos
méthodes, puisque certains arrive sans trop de peine à les copier ou à les exporter.
Mais que cela ne tienne, ce système récurrent et pernicieux, apanage d'une certaine oligarchie,
gangrène en fait l'ensemble de la société et pollue la vie de tous.

Votre slogan de banquier qui donne « l'exemple qu'il faut suivre », aurait dû suffire à faire
comprendre aux hyper-criminels que nous sommes, de ne pas engager un combat, qui serait de de
toute façon inégal et perdu avant même l'ouverture de séance.

Nous avons perdu treize années à nous ruiner en frais et honoraires. Ces treize années de « galère »
ont eu raison de nous. Ces années ne seront même pas décomptées de notre « peine » et nous serons
désormais dans l'impossibilité totale de nous refaire, compte tenu de notre âge.

Notre maison, le seul bien que nous avions encore, vous a été vendue à « bon prix » par exécution
forcée dirigée par le notaire cité précédemment, après vos prouesses judiciaires. Néanmoins, cela
n'a pas suffi à rembourser, le solde réclamé et qui a été judicieusement capitalisé de frais divers.

Même si une possibilité quelconque pouvait être envisagée pour rouvrir cette affaire, nous ne
pouvons plus rien tenter faute de moyens, et même si nous en avions encore, nous hésiterions, car
de toute façon, vu le contexte, ce sera d'entrée voué à l'échec.

Vous connaissez parfaitement la musique puisqu'un de vos slogans publicitaires se décline sous
cette forme : « la banque qui donne le La ! ». En ce sens, pour tenir la baguette et mettre les gens à
genoux, vous le complétez par un autre dicton populaire : « l'argent c'est le nerf de la guerre » !

Aujourd'hui, notre situation financière est tout simplement nulle.

Il nous reste au final que nos caleçons, mais peut-être voulez-vous aussi vous en emparer ?
Auquel cas, accordez nous au moins cette faveur en patientant quelques jours.

Nous vous les remettrons avec grand plaisir, aux couleurs et odeurs correspondant à votre système !

Veuillez agréer, cher Monsieur le Président de la banque « à qui parler », nos irrespectueuses
salutations.

Christiane & Jean Marie Wieser
88160 Fresse sur Moselle

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