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dimanche 29 avril 2012

Base des ressources des banques: « L’équipement du client » la vente en force




(Extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper aux éditions Luthenay)

« L’équipement du client » la vente en force

Les employés doivent « placer » des « produits ». Leur direction fixe des objectifs de production souvent très élevés. Alors quand un client est demandeur d’un crédit, ou mieux, quand il est dans une situation financière délicate, la banque va en profiter pour placer son produit.

« Très bien Monsieur, nous allons payer ce chèque, mais en échange nous vous demandons de souscrire à une assurance décès accidentel. »

« D’accord pour votre carte visa, mais une assurance perte, vol et utilisation frauduleuse va avec. »

Ou bien une proposition encore plus élaborée :

« Vous voulez un crédit de .4000 euros pour votre voiture, d’accord, ça vous fait 122 euros sur 3 ans. Mais on va faire mieux, on vous accorde 6000 sur 5 ans. Les 2000 supplémentaires seront mis sur tel placement. La mensualité ne sera plus que de 116 euros. Les 6 euros de différence seront mis dans une nouvelle assurance vie pour votre hamster… »

Qui n’a pas entendu ce discours de la part de son gestionnaire de compte ? Traduit en termes juridiques cela s’appelle une vente forcée, pour ne pas dire abus de position dominante.

Pourquoi ces produits sont placés en force ? Parce qu’ils sont sans valeur et n’ont aucune chance d’être souscrits avec des arguments rationnels. Ils ne correspondent à aucun besoin objectif. Prenons par exemple les assurances décès accidentels. La personne signe et le compte est débité régulièrement.

La compagnie d’assurance sait très bien que le client aura oublié cette souscription dès qu’il sera sorti de l’agence. Et si lui l’a oubliée, comment ses proches peuvent en connaître l’existence si la personne décède d’un accident ?

Et si la famille retrouve la trace de ce contrat et veut toucher la prime, elle devra monter un dossier imposant de justificatifs. Il est mort sur la route ? Le contrat exclu le plus souvent l’utilisation de véhicule à moteur. Que reste-t-il alors ?

Dans la réalité, ces assurances ne servent jamais et deviennent des rentes de situation pour les compagnies. Pourtant le client accepte car c’est le seul moyen d’obtenir un financement.

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