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mercredi 25 avril 2012

Les choux gras des banques: l'ignorance du public.




(Extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper aux éditions Luthenay)

Ignorance du public de ses droits et des procédures

Le plus souvent le public ignore ses droits. Les associations sont rares et débordées. Les affaires sont complexes, les textes introuvables, les contrats illisibles. De plus, l’employé de banque sait reconnaître le client prêt à recourir au juge. Il connaît les mots pour le décourager. Si ce n’est pas suffisant, c’est le chantage pur et simple : « De notre côté nous dénoncerons le découvert, nous exigerons le remboursement, nous aurons recours aux services d’un huissier, le tribunal vous condamnera, vous serez saisi de vos biens, etc. »

Il n’y a pas d’exagération. Ce discours est quotidien dans les agences.

Généralement le client potentiellement plaideur se trouve dans une position financière délicate. Un avocat coûte très cher, (5000 euros de frais est courant s’il veut mener une procédure à son terme). De plus, il n’est pas sûr de gagner. Et s’il perd, il devra payer l’avocat de la partie adverse.

Pourtant, pour les affaires en dessous de 10000 euros, un avocat n’est pas nécessaire. L’action est gratuite jusqu’à 4000 euros. Au-delà, une somme d’environ 100 euros doit être prévue pour la présentation par huissier.

Toujours est-il que le client préfère payer ce que la banque lui demande et renoncer à faire valoir ses droits.

Cette attitude compréhensible est la plus antirépublicaine et anticitoyenne qui soit. Les droits ont été acquis au terme de souffrances, d’affrontements et de sacrifices. Y renoncer revient à conforter son adversaire dans sa situation de domination. Plus nous renoncerons, plus les banques iront loin puisqu’aucun obstacle ne se dresse contre leur politique.

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