Par Gérard Faure-Kapper
Armentières
ville martyre aux marches de la Nation, Armentières dans l’aube glacée de ce 12
brumaire de l’an 221 de notre République féconde, une et indivisible,
Armentières au lendemain de la commémoration de l’armistice 2012, a encore été le
théâtre d’une scène à laquelle on ne voudrait plus assister, le viol d’une
maison, l’outrage d’un foyer.
7 heures 30, il fait encore nuit, la maisonnée se réveille. Des
coups sourds à la porte, une femme se présente comme huissier de justice, elle
est accompagnée de deux complices et d'un serrurier Un mépris souverain pour ce couple de
Français dont le seul crime est d'appartenir à la classe moyenne. Ils pénètrent à l’intérieur, mains dans les poches, gros godillots
sur le tapis.
La
scène n’est que trop courante. Observant avec attention tous les recoins de la
demeure, tels trois badauds à la foire de Lille flairant la bonne affaire, la
chef de cette expédition sort son carnet et note. Elle consigne sur sa fiche
tout ce qui peut être récupérable.
Ce
sont tous les souvenirs d’une vie qui sont saisis. Certes l’appartement ne
ressemble pas à ces riches demeures remplies de tableaux de maîtres et de
meubles précieux qui faisaient les délices de la rue Lauriston. Non, la valeur
des biens n’est que dans le cœur et l’âme.
Pourquoi
se sont-ils permis d’organiser cette rafle ? « Nous en avons le
droit, c’est votre comportement qui nous oblige à agir ainsi, vous ne pouvez que
vous en prendre à vous-même, c’est la loi ».
Le
couple ose faire une remarque sur le fait que tout est illégal, que l’huissier
ne leur a jamais signifié un quelconque jugement, qu’ainsi ils ont perdu leur
droit inaliénable à un procès équitable, et c’est l’explosion de fureur. « Nous
vous avons glissé un mot dans la boîte aux lettres ». Certes, ils ont la
preuve d’avoir glissé ce papier mais ce n’est pas ce qu’on leur demande. Ils
doivent apporter la preuve que le destinataire l’a bien reçu, ce qui n’est pas
le cas.
Ce
droit à la discussion, ce droit de s’interroger, ce droit de s’exprimer leur
est retiré aussitôt. « C’est de la rébellion, j’appelle la police ! ».
Sitôt dit, sitôt fait, la maréchaussée débarque. Il faut bien reconnaître
que ces gardiens de la paix se demandaient ce qu’ils faisaient ici et
compatissaient aux malheurs de cette famille.
Mais
un huissier a le droit de requérir la force publique. D’ailleurs, il a tous les
droits.
Une
question se pose : combien vont-ils tirer de la vente de ces biens une
fois déduit les frais de déménagement ? Rien. Ces biens courants n’ont
quasiment aucune valeur sur internet.
Alors
pourquoi ces viols de plus en plus fréquents ? Après la Grèce et l’Espagne,
c’est la France qui est touchée. Le porte-monnaie tiraillé entre les ponctions
illégales des banques et les impôts démesurés, les classes moyennes vont
craquer. Pour faciliter leur anéantissement, un climat de terreur doit-être
nécessairement instauré.
Et
le viol d’un foyer au réveil est la meilleure manière.
Je
pense à Amaya Egana qui a préféré, ce même jour, la mort au déshonneur d’une
expulsion par un huissier.
Georges
Bernanos écrivait dans son livre; les enfants humiliés : « Il n'est de véritable déception que de ce
qu'on aime. ». Et la France nous déçoit profondément.
il faudra sans doutes les payer un jour ces huissiers avec..._ du plomb.
RépondreSupprimerj'espère simplement pour eux qu'un jour en France il n'y ai pas de guerre civile , car ils seront tout en haut de ma liste , ces crapules , ces lâches , alors croyez moi , la peur changera en effet de camp
Et que dire de l'huissier qui pénètre dans la maison, sans témoins, sans jugement, qui force la porte de la seule personne présente, une enfant mineure!!! Celle ci qui ne comprend pas ce qu il se passe, s'enferme dans sa chambre, pensant avoir à faire à un mechant et appelle sa mere sur son portable, en criant au secours, un monsieur est rentré dans la maison.... honte à tous ces huissiers véreux, qui sont la honte de leur profession.
RépondreSupprimerComme vous le dites , ils devraient réfléchir , car ils ont pignon sur rue , et la misère , la honte , le désespoir sont générateurs de colère ou de folie ! il en sera d'eux comme des autres , ceux qui briment , spolient , traquent ! faut-il en faire la liste , on les appelle les conditionnés , ceux que l'état forme à tuer psychologiquement !
RépondreSupprimerQuel est le recours pour le citoyen confronté à cette pratique illégale ? Il y a bien un moyen de se défendre ? Un texte de loi? Une procedure? Si la signification à personne existe, ce n est pas pour qu'elle soit bafouée par des personnes assermentées? Que faire? Avez vous un conseil?
RépondreSupprimerMerci de votre réponse
Malheureusement c'est le flou. La réponse habituelle est d'assigner l'huissier par un autre huissier devant le juge de l'exécution. Mais si vous vous trouvez devant le cas suivant: il n'y a pas eu de signification, vous avez été condamné et l'huissier se pointe avec une exécutoire, alors il n'y a que la cour européenne. C'est ce que nous avons déjà fait. Pour déposer une requête, il faut en théorie avoir épuisé tous les recours en France. En l'occurrence c'est vite fait puisqu'on vous a retiré tous vos recours. Pour la méthode, tapez ça sur google, vous aurez toutes les informations.
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