Par Gérard Faure-Kapper
Comment certains députés se sont déshonorés le 1er août 2003 en livrant l’économie
française en sacrifice sur l’autel du Dieu Banque.
La
pratique de l’usure est le moyen pour les banques de mettre à genoux les
entreprises en les réduisant à un état d’esclavage économique.
L’usure,
c’est la pratique de taux d’intérêts très élevés. Le seuil est fixé tous les
trois mois par la Banque de France et se situe aux alentours des 20%.
Prêter
au-delà est un délit puni par 2 ans de prison, 45.000€ d’amende et souvent 5
ans d’interdiction de pratiques de l’activité bancaire.
Or,
le 1er août 2003, suite à un travail acharné des lobbys bancaires,
les députés ont adopté un texte dépénalisant ce délit.
Cette
incroyable trahison des représentants du peuple est pourtant passée inaperçue.
Par contre les conséquences sur les commerçants, artisans et professionnels ont
été mortelles.
Depuis
2003, une très large majorité des difficultés, des redressements et des
faillites d’entreprises ont pour cause le comportement des députés ce 1er août
2003.
Des
centaines de milliers de chômeurs, voire des millions, doivent aux députés
félons leur descente aux enfers.
Aujourd’hui,
en 2013, le 10 juin, une proposition de loi doit passer au parlement. Elle
concerne les « class actions », les actions collectives en justice.
Les
lobbyistes bancaires mouillent leur chemise pour que ce texte soit rejeté. En
effet, les particuliers (qui ne sont pas concernés par la loi de 2003) vont se
regrouper et ce sont des centaines de milliers de clients qui porteront plainte
pour délit d’usure.
En
gagnant, la banque sera obligée de leur rembourser l’ensemble des frais et
intérêts prélevés depuis l’ouverture du compte.
C’est
pour cette raison que, cet été probablement, devant une Assemblée quasiment
vide, en fin de séance, un texte sera adopté en dépénalisant le délit d’usure
pour les particuliers.
L’APLOMB
va écrire à l’ensemble des députés, d’abord pour faire passer la loi sur les actions
collectives en justice, et surtout pour rejeter tout texte touchant au délit d’usure.
Je
pense à ce passage dans un texte antique qui s’applique merveilleusement bien
aux rapports entre les « élites » corrompues par les banques et à l’immensité
du peuple réduit à l’esclavage financier.
« Nous ne regrettons rien. Mais
alors qu’ici nous anime un état d’esprit loyal, n’hésitant pas à verser l’impôt
du sang, on dit qu’à Rome se succèdent cabales et complots, que fleurit la
trahison.
Je t’en prie, rassure-moi ! S’il
devait en être autrement, si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur
les pistes du désert, alors, qu’on prenne garde à la colère des Légions. »
Lettre de Marcus Flavinus, Centurion de
la Légion Augusta.
Et que faire pour obliger nos députés à signer cette loi qui nous est favorable et est défavorable aux banques? Pourquoi ne mettez vous pas en place une pétition?
RépondreSupprimerIl est je crois préférable de déposer TOUS ensemble une plainte pour délit d'usure ...
SupprimerLes pétitions ne font plus trop résultat , hélas ...
Pour info, après cette abrogation de 2003, il restait un recours pour les victimes de l'usure: "la commission consultative des taux des prêts". Elle a été supprimé en 2008 par Sarkozy sur ordre des banquiers.
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