Par Gérard Faure-Kapper
Dans
le cadre de notre campagne de septembre, nous avons envoyé des sommations
interpellatives dans des agences de toutes les banques.
Les
banques facturent leurs clients de « commissions d’intervention »
correspondant à un « traitement particulier ».
LE
CLIENT EST EN DROIT DE SAVOIR QUEL SERVICE A ÉTÉ RENDU !
L’huissier
devait poser 2 questions fermées.
1°) Le « traitement
particulier » peut-il se décrire de la manière suivante (sinon, quelle
description pouvez-vous faire ?)
« L’agent est informé qu’une écriture se présente sur le
compte sans provision suffisante.
Il étudie le dossier du client : fonctionnement général du
compte, antécédents, dates des rentrées de fonds, solde moyen, etc.
Ces investigations lui permettent de décider si la banque va
« prêter » à son client les fonds manquants afin que soit honorée
l’écriture.
Ce « prêt » étant inscrit comptablement sous la forme
d’un découvert. »
2°) Le service rendu
comporte-t-il d’autres actions qui ne seraient pas liées à l’accord de ce
découvert, et, le cas échéant, lesquelles ?
Voici
la réponse du service engagement de la Banque Populaire Loire et Lyonnais.
1ère
remarque : le service « engagements » n’est pas l’acteur de ce « traitement
particulier » qui est rendu par un chargé de clientèle travaillant en
agence. Il n’a donc aucune compétence pour répondre.
(Leurs
propos en italique).
« Par sommation interpellation du 29 août 2013,
vous nous interrogez sur la facturation par notre établissement de commissions
dites "d intervention".
Les commissions d intervention correspondent aux sommes perçues par un
établissement bancaire en raison d’une opération entraînant une irrégularité de
fonctionnement de compte nécessitant un traitement particulier (ordre de
paiement irrégulier, défaut de provision suffisante ou coordonnées bancaires d
un ordre de virement inexactes...). »
Cette première partie de réponse n’a aucun intérêt, c’est un copié collé de
la définition donnée dans le glossaire du comité consultatif de secteur
financier. Cette définition ne donne pas le détail et la description du service
rendu.
Puis la démonstration va s’égarer sur le chemin fiscal. C’était prévisible
compte tenu que l’auteur appartient au service engagement et n’a donc aucune
idée de ce qui se passe en agence.
« De ce fait, les commissions d’intervention constituent des
rémunérations entrant dans le champ d’application de la TVA, la banque pouvant
cependant opter pour une "desoption", comme l’a fait la banque
populaire Loire et lyonnais, sans que cela ne retire la commission d’intervention
son caractère imposable, ceci confirmant
que la commission d’intervention constitue bien, pour la direction générale des
impôts, une commission de service, rémunérant une prestation, contrairement
aux intérêts et agios qui constituent des opérations exonérées de TVA sans
possibilité d’option, dans la mesure ou l’administration fiscale considère qu
il ne s’agit pas de rémunération d’une prestation de service (art 260 B et 260
C du code général des impôts). »
Et voilà ce qu’il fallait écrire. La Banque Populaire Loire et Lyonnais
sise à Lyon, ci-devant capitale des Gaules, confirme de la manière la plus
claire possible, et démonstration fiscale à l’appui, que la commission d’intervention
constitue bien UN SERVICE, et non des intérêts, agios ou quelconque pénalité.
Et nous renouvelons notre question :
Etant donné que le client est facturé d’un SERVICE rendu par la banque, il
est EN DROIT de savoir en quoi consiste ce service.
Bien sûr, la banque va répondre qu’il s’agit d’un « traitement
particulier »
Si l’auteur de cette réponse fait réparer sa voiture, et qu’il se trouve
face à une facture d’un « traitement particulier » du moteur, il
voudra avoir un minimum de précision.
Il en est de même pour le client de la banque. Il exige que le chargé de
clientèle, qui a rendu ce service, le décrive avec un minimum de précision.
Qu’il reconnaisse enfin la vérité : « L’agent est informé qu’une écriture se
présente sur le compte sans provision suffisante.
Il étudie le dossier du client : fonctionnement général du
compte, antécédents, dates des rentrées de fonds, solde moyen, etc.
Ces investigations lui permettent de décider si la banque va
« prêter » à son client les fonds manquants afin que soit honorée
l’écriture.
Ce « prêt » étant inscrit comptablement sous la forme
d’un découvert. »
Messieurs de la Banque Populaire Loire et Lyonnais, si vous ne nous
confirmez pas cette description, vous
contraindrez votre client à porter plainte pour délit d’usure.
Le chargé de clientèle sera appelé à témoigner devant le tribunal
correctionnel pour décrire très exactement en quoi consiste le SERVICE qu’il impose
à son client.
Car pour l’instant l’interprétation des éléments en notre possession et
votre réponse nous confirme que vous pratiquez des taux usuraires.
si c.est comme ils disent alors pourquoi apres avoir decider de preter l.argent en ce remunerant d.une commission d.intervention plus les agios factures a part.Ils decident en suite de rejeter le paiement en faisant payer une troisieme fois pour frais de rejet.Donc pour une facture de 20 euro on ce retrouve avec 3 facture dont 2 exonerer de tva depassant les 20 euro initial qui au final n.aura pas ete paye.Et tous cela dans une poche vide donc virtuel.
RépondreSupprimercommission
RépondreSupprimernom féminin
(latin commissio, -onis, de committere, confier)
Définitions
Expressions
Synonymes
Charge, mission que l'on confie à quelqu'un pour qu'il fasse quelque chose à votre place ; cette action elle-même.
Rémunération dont le montant est déterminé proportionnellement aux bénéfices ou au chiffre d'affaires de l'entreprise : Travailler à la commission.
Gratification plus ou moins régulière rétribuant celui qui a permis la conclusion d'une affaire par son influence ; pot-de-vin versé lors de la conclusion d'un contrat à l'étranger.
Réunion de personnes chargées de procéder à l'étude d'une question ou d'une proposition, de donner des avis, d'assurer un service.
Commerce
Pouvoir conféré à quelqu'un (le commissionnaire) d'agir au nom de celui qui le délègue (le commettant).
Droit
Attribution d'une fonction, d'une charge, par l'autorité ou par une administration ; fonction, charge ainsi conférée.
Délégation de pouvoirs conférée par cette administration à son agent ; titre constatant cette délégation.
Action de commettre (une infraction).
tout est dit.......