Par
Gérard Faure-Kapper
C’est
impressionnant l’incompétence des gens des services centraux des banques
mutualistes. En fait, ils sont compétents dans leurs domaines, mais sont
totalement déconnectés des agences. Ce que je dis n’est pas un secret, tous les
salariés des agences le disent.
Banque
Populaire d’Issoire. Affaire classique, une cliente est facturée et débitée de
sommes impressionnantes intitulées « commissions d’intervention ».
Naturellement
comme tout consommateur en a le droit, elle demande des explications à sa
banque. Je fais la lettre. Nous sommes en avril 2013.
Le
service client répond le 17 mai 2013. La lettre commence bien, il y a ce
préambule qui explique clairement que les commissions d’intervention rémunèrent
la décision d’accorder un découvert, donc qu’elle en alourdit le coût, ce qui
augmente mécaniquement le TEG. Voici le passage :
(cliquez dessus pour agrandir)
Le
reste de la lettre a moins d’intérêt du fait de ce préambule.
Cette
fameuse lettre est largement diffusée par mes soins.
Le
dossier en question n’ayant pas abouti, je relance la contestation en juillet
2015 sur les mêmes bases.
Même
réponse du service client sauf que le signataire a changé. Quid du premier ?
Missing in action probablement. Ce n’est pas très étonnant, il a commis une faute
impardonnable pour la Banque Populaire, il a été honnête.
La
nouvelle réponse vient de tomber.
C’est
un copié collé de la première, sauf que le paragraphe a disparu.
Par
contre, elle délaye l’avis de l’ancien directeur des affaires juridiques. La
fonction est déjà une preuve qu’il n’a aucune connaissance des opérations du
réseau et de ce que recouvre les facturations.
Au
lieu de passer un après midi dans une agence pour observer et se faire
expliquer ce qui est rémunéré par les commissions d’intervention, non, il a été
fouiller dans des jurisprudences. Celles-ci, que je connais par ailleurs, sont
des jugement d’affaires totalement différentes de la nôtre.
Le
texte suivant, que l’on retrouve aussi sur la première lettre est la quintessence
de l’incompétence du service client en la matière.
Voici
l’analyse de ce dernier texte :
Il précise (le ci-devant
directeur des affaires juridiques) qu’il
faut rappeler que la commission d’intervention est perçue par la banque à l’occasion
d’un incident survenant dans le fonctionnement d’un compte bancaire.
Ma
remarque : c’est le constat d’un fait sans que l’on ne puisse en déduire
quoi que ce soit sur la raison de cette « perception ».
La facturation d’une commission est
indépendante de l’octroi d’un crédit par le banquier et n’a, en conséquence,
pas à être prise en compte pour le calcul du TEG éventuel.
Cette dernière phrase tombe du ciel. Pourquoi ? On n'en sait rien. Une sorte d'oukaze. Vous maîtriser votre domaine de compétence mais
pas celui-ci. Laissez-moi vous expliquer.
Pour
reprendre les termes de la première lettre censurés dans la seconde, la
facturation d’une commission rémunère l’intervention consistant à décider d’un
paiement en accordant un crédit au client.
Donc
en affirmant que ce n’est pas lié au crédit alors que l’objet est l’accord du
crédit, vous utilisez l’autorité de votre fonction pour tromper le client.
Cette
commission alourdit le coût des découverts, et l’expression du rapport
proportionnel montant-durée-coût indique un TEG usuraire.
Et
ce que je dis, je le prouve par une démonstration mathématique.
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