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mercredi 1 mars 2017

Les avocats des banques, une agonie sublime au terme d'un combat désespéré


Par Gérard Faure-Kapper

Ce combat pour obliger les banques a respecter la loi est terminé. Les banques et leurs avocats sont arrivés au bout de leurs arguments.

Nul ne peut défaire les lois des mathématiques.

J'avoue avoir pitié pour ces pauvres avocats dont la mission est de nous affronter. Voici comment ça se passe.

Le CIC Lyonnaise de Banque est assigné en justice par un de ses clients. il est accusé de pratiques usuraires car il a omis d'inclure les commissions d'intervention dans son calcul.

La réclamation part au service clientèle. Le responsable, souvent un cadre mis au placard et pas très loin de la retraite, file le dossier au responsable juridique.

Cette personne est un juriste qui ne connaît strictement rien au travail en agence. Il ne comprends pas plus les termes de l'assignation car il est incapable de les rapprocher d'une réalité. Un juriste, c'est un champion de tennis qui n'a jamais touché une raquette. 

Alors il transfère le dossier à un avocat. Souvent un camarade de promo qui a réussi.le barreau.

Mais l'avocat ignore tout des faits. Il ne sait pas du tout de quoi on parle.

Sa feuille de mission est: ce blaireau de client veut que l'on rembourse les commissions d'intervention prélevées sur son compte. Pourquoi ? On n'en sait rien. Comment ? On s'en tape.

Les arguments juridiques, tout le monde s'en fout.

Alors, il prend  d'anciennes conclusions pour une affaire qui semble similaire, et fait un copié/collé.

Connaître la fonction copié/collé est la seule chose vraiment utile à un avocat.



J'ai sous les yeux les conclusions de l'avocat du CIC/Lyonnaise de Banque pour le tribunal de proximité d'Orange.

L'argument du client est très simple: Les découverts m'ont coûté 1.600€ et le taux est mécaniquement de 157%. Merci de rembourser.

L'avocat ne peut pas nier, ce sont des faits.


Pour défendre l'indéfendable, ils balance 9 pages d'arguments juridique qu'il ne doit pas comprendre lui même.


Sauf qu'à un moment il dérape.

Il reconnaît que, je cite (page 6, 3ème paragraphe)


"la facturation de commissions d'intervention est parfaitement justifiée par le fait que la banque consent une avance de trésorerie"


Eh bien voila, tout est dit, merci Maître de justifier la requête du client. Vous avouez.


De plus, et c'est tombé il y a une heure, le CIC Lyonnaise de Banque vient de se prendre un bastos à la cour d'Appel de Lyon.

Alors Maître, je crois que ce n'est même pas la peine de vous déplacer lundi matin. Il est clair que votre défense malheureuse va booster le plaignant.

C'était bien essayé, mais le CIC n'a pas été très honnête avec vous en ne vous donnant pas tous les éléments.

S'ils vous reprochent cette défaite, je suis prêt à témoigner en votre faveur.




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