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mercredi 13 juin 2018

Vous voulez attaquer votre banque: Les pièges à éviter.



Par Gérard Faure-Kapper


Vous voulez attaquer votre banque, notamment pour des questions de taux eronnés sur les prêts immobiliers ou de frais d'intervention abusifs.

Vous avez 4 intervenants principaux;

Les associations et les cabinets spécialisés. Ce sont plutôt des "assembleurs" et vous dirigent vers un avocat, utilisant lui-même les servies d'un expert.


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1°) Les associations subventionnées.

Elles ont leurs ouvertures dans les médias et participent aux différentes commissions.

Elles n'attaquent jamais les banques, préférant une "discussion". Leur objectif est de faire changer les lois.

Ca tombe bien, car c'est justement l'objectif des banques. En changeant les lois, elles complexifient à outrance les données et rendent de plus en plus difficile l'établissement des preuves.

Le système est rôdé. On met en avant des petites mesures destinées aux "plus fragiles d'entre nous". En réalité, ces derniers n'en voient pas la couleurs. Ils sont virés des banques au quotidien.

Mais ça influe sur les "associations" qui versent une petite larme et signe des 2 mains.

Le communiqué final mentionne toujours "en accord avec les principales associations représentatives"

Exemple de ces mesures: la création de "médiateurs indépendants nommés par les banques" qui se contentent de donner un délai de 3 mois et de transmettre toutes les données à la banque. Celle-ci peut utiliser le délai de 60 jours pour virer le client.

Autre exemple: l'information préalable du client pour un refus de chèque. Avantage, ça permet aux banques de facturer, en plus, des "frais lettre murcef" d'une douzaine d'euros, plus des "frais de mise en attente", d'environ 60 euros. Tout ça en plus des forfaits de refus ou des frais d'intervention.

Et les associations de se féliciter des accords obtenus.

Donc, à éviter.


2°) Les associations non subventionnées.

Elles sont légions. En général elles sont créés par quelqu'un qui est lui même dans les problèmes. Leurs dirigeants n'ont, en général, aucune compétence. Elles lancent des pétitions, communiquent sur les réseaux sociaux, rencontrent des parlementaires, de temps en temps, ont un article, organisent des manifestations, etc.  Bref, elles font du bruit.

En face, c'est clair, elles ne dérangent pas beaucoup les banques, car on reste dans la démonstration de force, et ça s'arrête là.



3°) Les cabinets professionnels.

Ils proposent des prestation onéreuses, en échange d'un certain nombre d'actions. Elles sont en cheville avec des avocats et des experts.

Le choix du cabinet doit se faire notamment sur l'ancienneté et surtout sur les résultats obtenus.



4°) Les avocats

Là encore, il faut bien choisir. D'abord vérifier si cet avocat ne travaille pas déjà avec une banque. Si c'est le cas, il peut y avoir conflit d'intérêt.

Ensuite, lui demander le nom des experts avec qui il travaille. Affirmer que ce sont les meilleurs ne suffit pas. Il faut des noms pour ensuite vérifier leurs CV.

Enfin, le tableau de chasse. Combien de procès gagnés contre les banques. Combien de perdus et pour quelles raison.



5°) Les experts

Quelle est sa spécialité. Est-il plutôt expert comptable ou technicien.  Dans quel domaine travaille-t-il.

Expert n'est pas une profession que l'on pratique toute sa vie. C'est en général un changement d'orientation professionnel vers la cinquantaine. L'expertise va surtout s'appuyer sur l'expérience.

Il faut donc lui demander un exemplaire de la matrice de ses études, et aussi les résultats. J'entends par la le nombre d'expertises ayant permis à un avocat de gagner une cause.


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Ces informations sont destinées à vous donner quelques éléments pour guider la voie que vous désirez emprunter.

N'oubliez pas: la banque a des moyens financiers sans limite. Elle prend des avocats qui sont plutôt des "destructeurs" de personne.

Par contre, le point faible, c'est qu'elle n'a pas vraiment d'experts et de spécialistes en interne (aussi bizarre que celà puisse paraître), et s'en remet totalement à l'avocat.

Une dernière chose importante. Engager une action contre la banque est une action lourde que vous ne devez pas mener à la légère.

Quelle que soient les qualités des intervenants, vous pouvez perdre. Personne ne pouvant garantir un résultat positif.



Bonne chance à vous...




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