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samedi 16 mars 2019
dimanche 3 mars 2019
Le médiateur du Crédit Mutuel traite un dossier toutes les 3.75 secondes
Par Gérard Faure-Kapper
Pour les litiges entre la banque et son client, la loi MURCEF a créé le rôle du médiateur.
Toutes les associations se se félicitent. C'est une formidable avancée dans la direction de la protection des consommateurs.
De plus, l'indépendance et l'impartialité du médiateur ne font aucun doute puisqu'il est "nommé par la banque".
1ère constatation. En 10 ans, nous avons envoyé des centaines de dossiers aux médiateurs.
Aucun médiateur n'a tranché en faveur du client.
Ce n'est pas grave, puisque dans le cas contraire la banque n'est pas obligée de suivre son avis.
2ème constatation. Dans de nombreux cas, le délai de 3 mois demandé par le médiateur permettait à la banque de disposer des 2 mois nécessaires à l'éviction du client.
3ème constatation. Toutes les réponses que nous avons reçues des médiateurs était un copié/collé de la position de la banque.
3 mois pour faire un copié/collé...
En combien de temps un médiateur traite un dossier de client ?
Prenons celui du groupe Crédit Mutuel CIC par exemple.
Soit 23.000.000 de clients (source wikipédia)
Admettons que chaque mois, 1% des clients saisissent le médiateur.
Ce qui fait 230.000 réclamations à traiter par mois
Soit 7.666 par jour.
Soit 958 par heure
Ce qui fait que le médiateur traite un dossier toute les 3,75 secondes
C'est un exploit, car depuis ce matin, j'essaye de faire des copié collé en 3,75 secondes et je n'y arrive pas encore.
vendredi 1 mars 2019
Un prêteur peut-il vous facturer des « frais d’étude de crédit » si le crédit n’est pas accepté ?
Par Gérard
Faure-Kapper
Un
prêteur peut-il vous facturer des « frais d’étude de crédit » si le
crédit n’est pas accepté ?
Il y a deux
conceptions qui s’opposent
1°)
Soit on considère que les frais sont liés au crédit, donc ne peuvent être
facturés qu’à la condition que le crédit soit accepté.
2°)
Soit on considère que les frais rémunèrent un traitement particulier consistant
en l’examen de la situation avant de décider ou non de l’accord d’un crédit. Dans
ce cas, les frais ne sont pas liés au crédit et peuvent être facturés même si
le crédit est refusé.
Pour
éviter tous les abus, la loi a clairement tranché et l’on peut résumer ainsi sa
position :
(code
monétaire et financier).
Il est interdit
de facturer des « frais d’étude de crédit » si le crédit n’est pas
accepté.
C’est
donc la première position qui prévaut.
De son côté, la Cour de Cassation a tranché dans
un sens totalement opposé.
Dans
un arrêt daté du 8 juillet 2014, elle reconnaît que les frais rémunèrent bien
les études de crédits, mais constate que la banque les prélèvent même en cas de
refus.
La
Cour aurait pu relever l’infraction à la loi et donner les suites appropriés,
mais elle s’est contentée de prendre acte.
La Cour de
Cassation a donc clairement considéré la seconde position qui est contraire à
la loi.
Alors,
notamment dans les cas où les clients contestent des frais prélevés en cas de
refus, il y a une bataille entre l’avocat du client qui s’appuie sur la loi et
l’avocat de la banque qui s’appuie sur la cour de cassation.
Ce
qui est remis en cause, c’est le principe de primauté de la loi sur la
jurisprudence.
Alors,
comme les principes fondamentaux de la justice sont remis en cause, pourquoi ne
pas remettre l’Ordalie au goût du jour
Vous
soumettez votre banquier à de douloureuses épreuves et d’infinis tourments. S’il
a raison, les divinités lui feront grâce. Sinon, il nourrira sa turpitude chez
le Malin.
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