« Ce
prétendu expert autoproclamé qui prétend nous donner des leçons de banque… »
Dixit
l’avocat d’une banque dans ses conclusions. Cet avocat, qui ne connaît des
techniques bancaires que son expérience de simple client, veut absolument
écarter des débats le rapport technique.
C’est
pourtant courant. Oui mais l’avocat a la banque derrière lui. La banque ?
Qui dans la banque ? Le responsable juridique.
Et
le responsable juridique, que connaît-il aux techniques bancaires ? Rien,
car il a été recruté en fonction des ses compétences en droit, pas en banque.
Oui,
mais il y a les banquiers derrière lui. Ah bon, et qui ? De quel service ?
Du service clientèle ? Le plus grand placard des banques.
Jusqu’à
présent, si vous attaquez votre banque, vous prenez un avocat « spécialiste
du droit bancaire ». Juste un détail, le « droit bancaire » n’existe
pas. Pouvez-vous trouver un Dalloz sur le droit bancaire ? Non bien sûr.
Les
relations entre la banque et ses clients sont gérés par tous les codes,
notamment le code du commerce, le droit de la consommation et le code monétaire
et financier.
Mais
cessons ce débat sans intérêt.
Si
un juge doit arbitrer un litige, de quoi a-t-il besoin ? DES FAITS. Il n’a
pas besoin d’avoir en face de lui deux avocats qui jouent à la bataille en se
jetant des jurisprudences à la figure.
Mais
pourquoi l’effet de manche primerait sur l’effet des faits ?
Avec mon avocate, nous avons introduit une révolution dans la justice. Nous
voulons que les juges jugent des faits. Les textes confirment ou infirment. Les
jurisprudences éclairent ou assombrissent. Mais à la base, il y a les faits.
Comment
établir les faits ? Il faut quelqu’un du métier, un technicien ayant
compétence et expérience, mais pas que. Cela s’appelle un expert.
Je
comprends parfaitement les avocats, les mandataires et autre juristes qui ne
veulent pas un rapport d’expert. Cela va révolutionner la justice car celle-ci sera rendue en fonction des faits, des chiffres, des calculs, des
témoignages.
Une
révolution dans la justice. C’était déjà très difficile de passer de l’ordalie
au débat contradictoire. Et maintenant, il faudrait tenir compte des faits.
Alors,
une bonne tactique est de mettre en doute les compétences de l’expert.
Il
faut qu’il soit expert judiciaire ? Le problème est que ce type d’expert
est un généraliste qui va s’appuyer lui-même sur des spécialistes très
spécialisés.
Et
qui peut délivrer un brevet de compétence à un expert hyperspécialisé ?
Quelqu’un qui se trouve plus haut sur la chaîne alimentaire.
Une
question. Pourquoi le Général De Gaulle n’avait que deux étoiles ?
Réponse,
qui lui aurait donné la troisième.
Je
cesse cette polémique. A 67 ans, je ne vais pas commencer une carrière de
dictateur.
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