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mardi 19 mai 2020

BankerGate : Oui les banques ont bien truqué un logiciel




Le scandale du BankerGate apparait en France. 
Comme le COVID19, il touche tout le monde

Il sera d’une ampleur très supérieure au DieselGate. 

Dans cette affaire, un grand constructeur automobile avait truqué un logiciel. Ainsi, le taux des rejets d’émissions nocives avait été sous-estimé.
  
Nous avons découvert que la plupart des banques ont truqué depuis longtemps leur algorithme de calcul des intérêts des découverts.


Explications :

Tous les trimestres, l’ordinateur calcule, avec la méthode hambourgeoise, les intérêts dus par le client au titre de ses découverts en compte.

L’algorithme est le suivant :

Montant des découverts fois le taux nominal, divisé par 100, divisé par 365 et multiplié par le nombre de jours pendant lesquels ce montant de découvert a couru.

Puis, le total de tous les résultats obtenus pendant cette période de 3 mois.

Le résultat, c’est le loyer de l’argent, à savoir la première composante du coût du découvert.

L’ordinateur s’arrête ici. Il débite le compte de ce total, et annonce un Taux Effectif Global (TEG ou TAEG).


Voici la fraude.

Ce qui est annoncé est en fait un taux nominal maquillé en taux effectif global.

La loi impose que la banque annonce le TEG. Elle en donne la définition : pour simplifier, c’est le loyer de l’argent, calculé avec le taux nominal auquel se rajoute les frais inhérents au découvert comme les commissions d’intervention.



Comment cette fraude a été rendue possible ?

L’algorithme doit calculer le total des commissions d’intervention. Puis elle les additionne au coût. Enfin, elle recalcule le rapport proportionnel et l’exprime sous la forme du TEG.

C’est cette partie du calcul qui a été volontairement supprimée dans l’algorithme.

Donc, tout comme pour ce constructeur automobile dans le DieselGate, les banques ont truqué leur logiciel.



La différence entre le DieselGate et le BankerGate, ce sont les conséquences.

Dans le premier cas, vous polluez plus que vous ne pensez. Bon, c’est grave pour la planète certes, mais sans plus.

Par contre, dans le second cas, c’est un taux usuraire qui est pratiqué, donc interdit, et ça vous coûte une fortune en frais, notamment pour les entreprises.


Le syndicat FranceTPE a pris le problème en main. Avec des actions regroupées, il forcera les banques à rembourser tous les frais depuis l’ouverture du compte.

Par la médiation bien sûr, mais aussi par les voies judiciaires si nécessaires.

Dans ce type de dossiers, les tribunaux ont déjà donné raison à 23 reprises.

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