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lundi 8 juin 2020

Cette affaire concerne tous les commerçants et artisans.





Une belle affaire

En 2015, monsieur X a pris la gérance d’une station service à St Jean de Thouars.

Alors que ces commerces disparaissent progressivement du paysage, l’utilité sociale et humaine de cette station devient évidente.

Courageusement notre gérant s’accroche et tient fermement la barre pour simplement vivre de son travail.


Un « impôt » caché

Mais les facturations bancaires sont très lourdes.

Depuis l’ouverture, c’est une moyenne de 504,80€ de ponctions mensuelles, soit 25.745€.

Pour gagner 500€, monsieur X doit écouler 10.000 litres de carburant.

Chaque jour, le bénéfice des 10 premiers pleins d’essence permet simplement de rémunérer la banque.


La survie au quotidien

Monsieur X non seulement se prive de tout, mais a dû retrouver un travail supplémentaire. Et pour cela, il ne suffit pas de traverser la rue.

Il a trouvé à Sarcelles, à près de 400 km de Thouars. Chaque semaine, il fait l’aller-retour en blablacar, tandis que sa femme tient la station.

Malgré la fatigue, les trajets et un courage extraordinaire, la trésorerie vient à manquer avec tout son cortège de turpitudes.



La bonne décision

Afin de trouver une solution, monsieur X a fait appel au Syndicat Patronal France TPE. Leur expert financier, monsieur Gérard Faure-Kapper s’est chargé de l’étude.

Le constat est sans appel. Après avoir analysé 5.880 écritures de septembre 2015 à mai 2020, il ressort du rapport de 235 pages, que les 25.000€ de frais, ont été facturés en toute irrégularité.

En conséquence, le remboursement a été demandé à la banque. Celle-ci a refusé en invoquant des arguments hors sujet.

Monsieur X a donc demandé l’arbitrage d’un juge du tribunal du commerce de Niort.


La banque joue le temps.

L’avocat de la banque met plusieurs mois pour répondre à l’assignation, obligeant ainsi à des reports d’audience.

La banque sait que monsieur X ne tiendra pas pendant des années. Il ne peut déjà plus respirer. Elle attend qu’il s’étouffe définitivement.


Les juges ne se laissent pas abuser

Cet expert du syndicat France TPE, a déjà fait condamner les banques à 23 reprises pour des faits similaires.

Malgré une défense désespérée, les juges ne se laissent pas abuser et prennent leurs décisions en respectant la logique mathématique et juridique.


Explication technique

Les facturations les plus importantes sont les « commissions d’intervention »

Lorsqu’une écriture se présente sur le compte sans la provision nécessaire, ces commission rémunèrent le traitement particulier effectué par l’agent de la banque et consistant en un examen de la situation.

Cet examen a pour objectif d’instruire l’agent afin qu’il prenne sa décision d’accorder ou non un découvert ponctuel. C’est ce « crédit » qui permettra à l’écriture d’être honorée ou non.

Ces frais alourdissent naturellement le coût des découverts et augmentent mécaniquement le taux. Celui-ci devient très largement usuraire.

Le nouveau scandale des logiciels truqués.


Les banques ne peuvent pas afficher un tel taux. Elles ont donc manipulé l’algorithme du logiciel pour exclure les frais du calcul.

Le taux affiché est donc très inférieur au taux réel.

Cette affaire de manipulation de l’algorithme du logiciel en rappelle une autre qui concernait un grand constructeur automobile. Les taux d’émissions nocives étant très inférieurs aux taux réels.

Nous connaissions le DieselGate, voici le BankerGate.


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