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vendredi 5 juin 2020

Comment les banquiers étouffent en silence leurs clients ?




Cet article n’a pas la prétention de s’insérer dans le climat actuel. Ce n’est qu’un témoignage. Son objet est de susciter une réflexion sur le comportement des banquiers.

Comment les banquiers étouffent en silence leurs clients ?

Le travail d’un banquier est difficile. Accorder un crédit ou le refuser procède de techniques d’analyse nécessitant des compétences particulières.

Il a aussi un rôle de conseil, doit expliquer ses décisions et mettre son client sur la bonne piste.

Courage et franchise sont deux qualités indispensables chez un chargé de clientèle.

Avez-vous remarqué un détail dans leur dialectique ?

En cas d’acceptation, « cher monsieur, je vous ai accordé un crédit ». Mais en cas de refus « désolé, mais ma direction a refusé ».

C’est un mensonge quotidien. La Direction n’est pas là pour accepter ou refuser des crédits. C’est le travail du directeur d’agence. Celui-ci peut être contredit par le service engagement, mais c’est très rare.


Cette histoire se passe dans le sud est de la France, dans une banque mutualiste réputé pour sa popularité.

En 2015, un couple originaire d’Afrique Subsaharienne s’installe dans une sous préfecture. Ils ouvrent une station service.

Nous connaissons tous ces commerces. Vous arrivez, introduisez votre carte de paiement, vous vous servez et repartez.

Ce client a eu l’idée géniale de revenir aux stations d’antan. Le pompiste vient vous servir, discute avec vous. Il peut aussi faire le pare-brise, vérifier les niveaux et la pression des pneus et répondre à vos questions.

Son concept est simple : revenir à la société de notre enfance, quand les gens se connaissaient, parlaient entre eux, se rendaient service. Un monde disparu.

Oui mais attention, n’y a-t-il pas trop de concurrence dans le secteur ? La réponse est non. Quand je me suis rendu avec lui au tribunal distant de 80 km, j’ai failli tomber en panne sèche. Aucune station. J’ai trouvé du carburant après un gros détour, dans un supermarché.

Elles avaient disparu nos stations d’antan. Et mon client a su les faire revivre.


Mais voilà, l’entreprise serait non rentable. Le banquier refuse tous crédits. Y compris celui garanti par l’Etat dans le cadre de la crise actuelle. Par contre, pendant cette pandémie, elle a encore prélevé illégalement 2.559,22€ de frais.

Tant et si bien que la petite société se trouve au bord du dépôt de bilan.

« Les banques ne sont pas des assistantes sociales », « Nous ne devons pas dilapider l’argent des autres », « le client aurait dû faire une étude plus sérieuse », « on n’est pas là pour ramasser les morceaux »…

Oui, bien sûr, le banquier a raison.

Par contre, que ressort-il de la reconstitution du compte ?

J’ai étudié attentivement 5.880 écritures sur la période partant du 14 septembre 2015 jusqu’au 30 avril 2020.

La banque a accordé un certain nombre de découverts ponctuels, mais qu’elle a fait payer très très cher.

La banque a prélevé 25.745,15€ de frais inhérents aux découverts.

25.745,15€, c’est le coût des découverts. Ceci nous donne un taux effectif global de 204,39%. Oui, vous avez bien lu, un taux de 204,39%.

Le Taux Effectif Global doit être obligatoirement annoncé et en plus doit être exact.

La banque a donc affiché un taux égal à celui du seuil de l’usure, soit entre 13 et 14%.

Le seuil de l’usure, c’est le taux maximum qu’une banque peut appliquer. La loi lui interdit d’aller plus haut.

La banque en question va sûrement m’attaquer pour diffamation. Je vais sans doute me retrouver comme en 2017 devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris.

Je rappelle que les faits avaient convaincu les juges, et j’avais gagné grâce à la meilleure avocate qui soit.

La banque avait fait appel, mais le résultat ne m’a jamais été signifié.


Alors, si la banque m’attaque de nouveau, j’ai encore autre chose à rajouter.

Je démontre d’une manière irréfutable, que la Banque a truqué le logiciel volontairement.

Nous sommes dans la même situation que ce grand constructeur automobile qui avait truqué ses logiciels de mesure de pollution.

Et comment la banque a truqué le logiciel ?

Mes excuses, c’est un peu technique mais très logique.

Ce programme calcule et affiche le taux effectif global. Mais l’algorithme a été volontairement modifié pour afficher un résultat très inférieur au résultat réel.

N’importe quoi ? Complotisme ? Rumeur ? Fake news ? Ok, je continue.

L’algorithme prend chaque montant débiteur ainsi que le nombre de jours. Il intègre le taux proportionnel. Il fait le rapport proportionnel

((Montant*taux nominal/100)/365*nombre de jours)=intérêts proportionnels pendant la période. Puis addition de tous les intérêts de la période d’arrêté de compte, soit 3 mois.

La banque à neutralisé la suite de l’algorithme qui consistait à additionner les frais d’intervention pour les rajouter au coût. Puis de recalculer le Taux Effectif Global en intégrant ces frais fixes.

Je connais très bien la ligne de défense des banques. Je la laisserai donner ses explications au juge. Ma réponse est bien rôdée.


C’est en truquant ce logiciel comme d’autres ont truqué les logiciels de mesure de pollution, que la banque s’est enrichie sur le dos de ce client.

Oui le client est en grave difficulté financière. Ce n’est ni sa gestion qui est en cause, ni la conjoncture, ni la nature de son affaire.


Ce qui est en cause, c’est que la banque lui a prélevé 25.745,15€ avec un logiciel volontairement truqué.


En 2019, nous avons assigné cette banque.

Malheureusement, la banque utilise sa dernière arme, la plus déloyale, voire la plus vicieuse : les reports d’audience.

Le dernier en date prévoyait une audience le 9 juin 2020, à savoir dans 4 jours.

La banque n’a volontairement pas remis ses conclusions. Donc cette audience sera reportée.

La banque compte sur l’épuisement moral et financier de son client.

Mais cet homme, ce couple, je le connais bien. Vous ne pourrez jamais entamer sa détermination, jamais.

Vous le coincez, il ne peut plus respirer, mais il tiendra. Nous tiendrons et la justice passera. Les expertises seront menées. La presse s’emparera alors que ce grand scandale naissant des logiciels truqués.

D’autres clients sont ils victimes de cette manipulation ? Oui, je l’ai démontré pour tous ceux qui m’ont confié l’analyse de leurs comptes.

Les banques provoquent des crashs financier. Je suis là pour décrypter les boîtes noires.

Et je vous promets un BankerGate retentissant.




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