Cet article n’a pas la
prétention de s’insérer dans le climat actuel. Ce n’est qu’un témoignage. Son
objet est de susciter une réflexion sur le comportement des banquiers.
Comment les banquiers étouffent
en silence leurs clients ?
Le
travail d’un banquier est difficile. Accorder un crédit ou le refuser procède de
techniques d’analyse nécessitant des compétences particulières.
Il
a aussi un rôle de conseil, doit expliquer ses décisions et mettre son client
sur la bonne piste.
Courage et franchise
sont deux qualités indispensables chez un chargé de clientèle.
Avez-vous
remarqué un détail dans leur dialectique ?
En
cas d’acceptation, « cher monsieur, je vous ai accordé un crédit ». Mais
en cas de refus « désolé, mais ma direction a refusé ».
C’est un mensonge
quotidien.
La Direction n’est pas là pour accepter ou refuser des crédits. C’est le
travail du directeur d’agence. Celui-ci peut être contredit par le service
engagement, mais c’est très rare.
Cette
histoire se passe dans le sud est de la France, dans une banque mutualiste
réputé pour sa popularité.
En
2015, un couple originaire d’Afrique Subsaharienne
s’installe dans une sous préfecture. Ils ouvrent une station service.
Nous
connaissons tous ces commerces. Vous arrivez, introduisez votre carte de
paiement, vous vous servez et repartez.
Ce client a eu l’idée
géniale de revenir aux stations d’antan. Le pompiste vient
vous servir, discute avec vous. Il peut aussi faire le pare-brise, vérifier les
niveaux et la pression des pneus et répondre à vos questions.
Son
concept est simple : revenir à la société de notre enfance, quand les gens
se connaissaient, parlaient entre eux, se rendaient service. Un monde disparu.
Oui
mais attention, n’y a-t-il pas trop de concurrence dans le secteur ? La
réponse est non. Quand je me suis rendu avec lui au tribunal distant de 80 km,
j’ai failli tomber en panne sèche. Aucune station. J’ai trouvé du carburant après
un gros détour, dans un supermarché.
Elles
avaient disparu nos stations d’antan. Et mon client a su les faire revivre.
Mais
voilà, l’entreprise serait non rentable. Le
banquier refuse tous crédits. Y compris celui garanti par l’Etat dans
le cadre de la crise actuelle. Par contre, pendant cette pandémie, elle a
encore prélevé illégalement 2.559,22€ de frais.
Tant
et si bien que la petite société se trouve au
bord du dépôt de bilan.
« Les banques ne sont
pas des assistantes sociales », « Nous ne devons pas dilapider l’argent
des autres », « le client aurait dû faire une étude plus sérieuse »,
« on n’est pas là pour ramasser les morceaux »…
Oui,
bien sûr, le banquier a raison.
Par
contre, que ressort-il de la
reconstitution du compte ?
J’ai
étudié attentivement 5.880 écritures sur la période partant du 14 septembre
2015 jusqu’au 30 avril 2020.
La
banque a accordé un certain nombre de découverts ponctuels, mais qu’elle a fait
payer très très cher.
La banque a prélevé
25.745,15€ de frais inhérents aux découverts.
25.745,15€,
c’est le coût des découverts. Ceci nous donne un taux effectif global de 204,39%. Oui, vous avez bien lu,
un taux de 204,39%.
Le
Taux Effectif Global doit être obligatoirement annoncé et en plus doit être
exact.
La
banque a donc affiché un taux égal à celui du seuil de l’usure, soit entre 13
et 14%.
Le
seuil de l’usure, c’est le taux maximum qu’une banque peut appliquer. La loi
lui interdit d’aller plus haut.
La
banque en question va sûrement m’attaquer pour diffamation. Je vais sans doute
me retrouver comme en 2017 devant la 17ème chambre correctionnelle
de Paris.
Je
rappelle que les faits avaient convaincu les juges, et j’avais gagné grâce à la
meilleure avocate qui soit.
La
banque avait fait appel, mais le résultat ne m’a jamais été signifié.
Alors,
si la banque m’attaque de nouveau, j’ai encore autre chose à rajouter.
Je démontre d’une manière
irréfutable, que la Banque a truqué le logiciel volontairement.
Nous
sommes dans la même situation que ce grand constructeur automobile qui avait
truqué ses logiciels de mesure de pollution.
Et
comment la banque a truqué le logiciel ?
Mes
excuses, c’est un peu technique mais très logique.
Ce
programme calcule et affiche le taux effectif global. Mais l’algorithme a été
volontairement modifié pour afficher
un résultat très inférieur au résultat réel.
N’importe
quoi ? Complotisme ? Rumeur ? Fake news ? Ok, je continue.
L’algorithme
prend chaque montant débiteur ainsi que le nombre de jours. Il intègre le taux
proportionnel. Il fait le rapport proportionnel
((Montant*taux nominal/100)/365*nombre
de jours)=intérêts proportionnels pendant la période. Puis addition de tous les
intérêts de la période d’arrêté de compte, soit 3 mois.
La banque à neutralisé la
suite de l’algorithme qui consistait à additionner les frais
d’intervention pour les rajouter au coût. Puis de recalculer le Taux Effectif
Global en intégrant ces frais fixes.
Je
connais très bien la ligne de défense des banques. Je la laisserai donner ses
explications au juge. Ma réponse est bien rôdée.
C’est
en truquant ce logiciel comme d’autres ont truqué les logiciels de mesure de pollution,
que la banque s’est enrichie sur le dos de ce client.
Oui
le client est en grave difficulté financière. Ce n’est ni sa gestion qui est en cause, ni la conjoncture, ni la
nature de son affaire.
Ce
qui est en cause, c’est que la banque lui a prélevé 25.745,15€ avec un logiciel
volontairement truqué.
En
2019, nous avons assigné cette banque.
Malheureusement, la banque utilise sa dernière arme, la
plus déloyale, voire la plus vicieuse : les reports d’audience.
Le
dernier en date prévoyait une audience le 9 juin 2020, à savoir dans 4 jours.
La banque n’a
volontairement pas remis ses conclusions. Donc cette
audience sera reportée.
La
banque compte sur l’épuisement moral et financier de son client.
Mais
cet homme, ce couple, je le connais bien. Vous ne pourrez jamais entamer sa
détermination, jamais.
Vous le coincez, il ne peut
plus respirer,
mais il tiendra. Nous tiendrons et la justice passera. Les expertises seront
menées. La presse s’emparera alors que ce grand scandale naissant des logiciels
truqués.
D’autres
clients sont ils victimes de cette manipulation ? Oui, je l’ai démontré
pour tous ceux qui m’ont confié l’analyse de leurs comptes.
Les
banques provoquent des crashs financier. Je suis là pour décrypter les boîtes
noires.
Et
je vous promets un BankerGate retentissant.
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