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samedi 14 novembre 2020

MOURIR, C'EST PAS LA MORT !

 


 

Par Gérard Faure-Kapper 

C’est une chronique un peu spéciale aujourd’hui. Je suis hospitalisé depuis une semaine. Depuis le temps que les banquiers prient pour ça, le Covid a fini par attaquer mon poumon droit. 

N’étant pas fumeur, ma mise sous oxygène semble très efficace, et le corps se défend bien. Les médecins sont raisonnablement optimistes.

 

Pendant cette immobilisation forcée, on a le temps de gamberger. 

D’abord, accepter l’idée de mourir. Comme ça, ça effraye, mais on l’admet assez facilement. Ainsi, on peut faire un bilan plus objectif de son existence et du sens qu’on peut lui donner.

 

Ma première pensée va pour le personnel soignant. Si vous ne croyez plus dans l’humanité, regardez ces gens là. 

Le dévouement, la compétence, l’organisation, l’humanité et la gentillesse du personnel soignant vous redonne espoir dans l’avenir. 

Des personnes souvent très jeunes, qui sont mal payées à la base. Qui font des heures supplémentaires gratuites alors que les autorités rackettent la population avec des amendes à 135€. 

Des jeunes femmes qui avaient osé réclamer un minimum pour les patients, d’une manière prémonitoire il y a un an. 

On a vu ces jeunes femmes insultées, tabassées, jetées à terre, rouées de coups, gazées… par les représentants de l’autorité.

 

Ces mêmes personnes qui donnent tout ce qu’elles ont dans les tripes pour soigner, soulager, rassurer et apporter le meilleur d’elles mêmes pour sauver des vies. 

Pour avoir à faire à elles chaque jour, je peux les assurer de mon admiration éternelle et de mon soutien indéfectible. 

 

Quant aux patients qu’elles sauvent et qui vont repartir chez eux, c’est souvent aussi le drame. 

Les ennuis les attendent à la sortie. 

Certes le gouvernement les rassure. Le Président déclare que ça coûtera ce que ça coûtera. Le Maire, que personne ne restera au bord du chemin, etc.

 

Je leur accorde le crédit de la bonne foi, car ils ne maîtrisent rien en dessous. 

Les gens qui rentrent chez eux découvrent une toute autre musique. En fait ils n’ont droit à rien. L’administration fiscale multiplie les contrôles qui suspendent toutes les aides. Vous ne remplissez jamais toutes les cases.

 

Puis les banques, plus dangereuses que le Covid, vous tombent dessus. Facturations démentes, retrait abusif de concours, non respect des délais légaux, refus de tout engagement, déchéances du terme, etc. 

Seule issue, le dépôt de bilan. A partir de là, c’est toute une meute de loups affamés qui se jette sur vous. Connivence entre les parties. Et toujours, implication de votre responsabilité personnelle ce qui permet à ces vautours de vous achever, de saisir non seulement votre entreprise mais aussi votre maison et vos ressources. 

Ca c’est la réalité Monsieur le Président de la République. Vos intentions sont bonnes, je n’en doute pas, mais la réalité ne doit pas vous dépasser. 

 

Notre syndicat patronal France TPE a parfaitement compris et assimilé cette situation.

 

Contrairement à toutes les soi-disant associations de défenses qui ne sont là que pour faire de l’adhésion, le Syndicat vous défend. 

Et défendre, c’est aller au charbon. C’est prendre chaque dossier et chaque situation. Faire une première étude, reconstituer les mouvements, étudier les contrats. 

Pour assigner en justice et fracasser les défenses de la banque.

 

C’est ainsi que vous sauverez vos vies. 

Quand je voie le travail du personnel soignant qui m’a pratiquement sauvé la vie, je ne m’appartiens plus et consacrerais le reste de ma vie à relayer leur travail.

 

Croyez-moi, mourir, c’est pas la mort.

 

1 commentaire:

  1. super courrier en espérant que celui ci face echo pour un gouvernement sourd ...je souhaite qu'il soit lu et bien compris.
    vero

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