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jeudi 5 octobre 2023

Comment une station-service a été détruite par les pratiques usuraires des banques

 


(photo d'illustration)

Comment une station-service a été détruite par les pratiques usuraires des banques

 

En 2015, Monsieur Amhara prenait les rênes d'une station-service, bravant la tendance nationale à la disparition de ces commerces essentiels. L'épopée de cet entrepreneur, déterminé à survivre dans un monde où les stations-service se font rares, se révèle être bien plus qu'une simple histoire de commerce.

 

Dès le départ, l'ombre d'un "impôt" caché plane sur le rêve entrepreneurial de Monsieur Amhara. Les facturations bancaires s'avèrent être un fardeau colossal. Une moyenne de 504,80€ est ponctionnée chaque mois, totalisant une somme ahurissante de 25.745€ depuis l'ouverture. Pour gagner un modeste 500€, notre gérant doit écouler pas moins de 10.000 litres de carburant. Les premiers pleins d'essence du jour ne servent même qu'à rémunérer la voracité de la banque.

 

La survie devient un combat quotidien. Monsieur Amhara, non content de se priver de tout, est contraint de trouver un travail supplémentaire, à 400 km. Chaque semaine, il traverse le pays en blablacar, pendant que sa femme tient la station, jonglant avec la fatigue, les trajets interminables et une trésorerie qui se tarit.

 

Face à l'asphyxie financière, Monsieur Amhara fait appel à un Cabinet d’Experts financiers qui plonge dans l'océan des écritures bancaires de 2015 à 2020, dévoilant ces frais de 25.000€ facturés en toute irrégularité et surtout un taux usuraire moyen de 41%. Une bataille juridique s'engage.

 

La banque, jouant la montre, retarde les réponses et les audiences, misant sur l'épuisement de Monsieur Amhara. Mais les juges, intraitables, ne se laissent pas duper. Ce Cabinet a déjà fait plier les banques à 29 reprises pour des faits similaires.

 

L'explication technique de cette escroquerie financière se dessine : les "commissions d'intervention". Des frais déguisés en traitement particulier, une machination destinée à masquer le taux usuraire réel. Les banques, déjà éclaboussées par le DieselGate, récidivent avec le BankerGate. Un logiciel truqué pour dissimuler les véritables coûts, une fraude qui rappelle les scandales des grands constructeurs automobiles.

 

Le BankerGate est devenu le cri de ralliement des entrepreneurs audacieux face à la machine bancaire. Une affaire qui met à nu les manipulations obscures de l'industrie financière, soulignant une fois de plus que derrière chaque petit commerce se cache parfois une bataille épique pour la survie.


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