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vendredi 20 octobre 2023

La convention de compte aberrante et défiant toutes les lois du sens commun dans une grande banque mutualiste

 


 

Dans une convention bancaire d'apparence anodine, la banque camoufle un scandale qui pourrait bien secouer le monde financier. Une aberration, voire une hérésie, se cache dans les méandres du document, prête à entraîner des conséquences dramatiques devant les tribunaux. Cette révélation, pourtant cruciale, demeure étonnamment méconnue, dissimulée derrière la routine des transactions bancaires.

 

Au cœur de cette affaire se trouve l'article 2, intitulé "Fonctionnement du compte," plus précisément le paragraphe 2.2, intitulé "Conséquence d'une position débitrice non expressément autorisée." Voici ce texte déconcertant :

 

« En cas de dépassement », c'est-à-dire si le solde du compte devenait débiteur pour quelque cause que ce soit sans autorisation expresse préalable de la BANQUE ou au-delà de l'autorisation de découvert convenue, le CLIENT devra procéder sans délai au remboursement du dépassement."

 

La clé de cette absurdité est plus simple qu'on ne le croirait. Imaginez un enfant de cinq ans à qui l'on expliquerait ce mécanisme. Il comprendrait immédiatement, car c'est une notion de base, inhérente au monde bancaire depuis des siècles.

 

Avant l'ère informatique, les banquiers se servaient de leurs cahiers, mais imaginons des enveloppes pour gérer les dépôts et les retraits. Lorsque vous ouvriez un compte dans une banque et y déposiez 1 000 € en liquide, l'employé de la banque prenait ces billets, les plaçait dans une enveloppe à votre nom et les enfermait dans un coffre. La sécurité de votre argent était leur première responsabilité.

 

Le lendemain, un chèque de 600 € était présenté. Le banquier ouvrait votre enveloppe, constatait qu'il y avait 1 000 € à l'intérieur, et payait le chèque de 600 €, laissant 400 € dans l'enveloppe. Lorsque vous reveniez pour retirer ces 400 €, le caissier vous les donnait, laissant l'enveloppe vide.

 

Le jour suivant, un ordre de prélèvement de 100 € arrivait, mais il n'y avait plus rien dans l'enveloppe. Le banquier ne pouvait donc pas honorer cette opération. C'était simple, clair, et tout le monde le comprenait.

 

Le banquier, en tant que gardien de votre argent, était également habilité à prêter de l'argent, gérant ainsi un troisième service de la banque. Si un client se retrouvait à découvert, la demande de crédit était étudiée par un autre employé. Imaginons que le client reçoive un prêt de 108 € pour couvrir le prélèvement de 100 €, laissant 8 € pour la rémunération de la banque.

 

Cette histoire nous enseigne que tout découvert ou crédit nécessitait une intervention humaine et une autorisation bancaire. À une exception près : le hold-up. C'est là que l'aberration surgit. La convention de compte de cette banque prévoit expressément un scénario où le client se serait servi sur son compte sans autorisation. Ce cas est, en réalité, physiquement impossible, sauf en cas de laxisme ou de négligence de la part du banquier, tel qu'un coffre laissé ouvert pendant le déjeuner.

 

Voici l'aberration en question :

"En cas de dépassement, c'est-à-dire si le solde du compte devenait débiteur pour quelque cause que ce soit sans autorisation expresse préalable de la BANQUE."

Les conséquences de cette aberration sont profondes. Si un compte devient débiteur sans l'autorisation de la banque, celle-ci est totalement impuissante à exiger un remboursement par voie judiciaire. C'est l'équivalent de réclamer à un ami 100 € qu'il n'a jamais empruntés.

 

La morale de cette histoire est claire : si vous vous retrouvez dans une situation de "découvert non autorisé," la banque ne peut pas vous obliger à rembourser. Un scandale qui pourrait bien faire trembler l'industrie bancaire dans les mois à venir.

 

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