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jeudi 5 octobre 2023

La mort est dans le pré. Quand la Banque devient Faucheuse

 



Dans un petit village reculé, le drame s'est joué sur fond de tracteur et de chèque refusé. Clément, simple agriculteur, avait pour simple dessein d'acheter du gasoil pour faire rouler son fidèle tracteur. Cependant, la banque, sans scrupules, a rejeté son chèque de 1.500 euros, déclenchant ainsi une série d'événements tragiques.

C'est avec une lourde peine que Cédric
découvrit le corps sans vie de son père, gisant dans la grange, une lettre
d'adieu crispée dans la main. Les mots, teintés de désespoir, évoquaient une
situation insoutenable : "Je suis désolé de ce que je vais faire, mais je
n'en peux plus. Prends soin des terres et des animaux. Continue ce que j'ai
fait. Adieu."

Les autorités s'inquiètent, mais les
véritables coupables restent dans l'ombre. Les commissions se réunissent, les
Parisiens se penchent sur le phénomène, mais la trame du problème semble leur
échapper. On quantifie, on qualifie, on réfléchit à des mesures appropriées, on
crée des cellules de soutien psychologique, mais on passe à côté de
l'essentiel. Les consciences des dirigeants sont peut-être tranquilles, mais
l'injustice persiste.

Il n'est pas nécessaire d'être un expert pour
avancer une hypothèse évidente. La banque a refusé un chèque de 1.500 euros,
mais pourquoi ? Un simple déficit financier ? Ou bien, une enquête plus
approfondie révélerait-elle un sombre passé de prélèvements illégitimes ? Des
frais d'intervention, des commissions de mouvement, des frais de gestion — des
manœuvres financières obscures qui ont saigné cet agriculteur honnête.

La loi, pourtant claire, exige que le montant
de ces frais soit inclus dans le taux effectif global. Une règle enfreinte sans
scrupules. Il n'est pas difficile d'imaginer que ce déficit financier ne
découle pas d'une gestion irresponsable de l'agriculteur, mais plutôt d'un
véritable racket orchestré par la banque elle-même.

Il est nécessaire de rappeler l'origine des
banques mutualistes, créées au XIXe siècle par Frédéric-Guillaume Raiffeisen.
Leur mission initiale était noble : arracher le monde paysan des griffes des
usuriers. Cependant, le noble dessein s'est perdu au fil du temps. Les banques
mutualistes, censées être les gardiennes des intérêts du peuple, se sont
égarées sur le chemin de la cupidité, préférant souvent les profits immédiats
aux besoins réels de ceux qu'elles sont censées servir.

Ainsi, un homme a perdu la vie, laissant
derrière lui des terres et des animaux à la merci d'un système financier sans
cœur. Le véritable drame ici n'est pas seulement la perte d'une vie, mais la
perte de l'idéal qui a donné naissance aux banques mutualistes. Une trahison de
l'esprit de solidarité qui, autrefois, était au cœur même de ces institutions.

 

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