Si votre banque est en infraction, alors vous êtes en droit de demander le remboursement de la totalité des "commissions d'intervention" facturées depuis l'ouverture du compte.
Conformément à l'article D312-1-1 du Code monétaire
et financier, les établissements bancaires sont tenus de présenter dans leur
grille tarifaire la définition officielle de douze services spécifiques. Parmi
ces services figure la « commission d’intervention », dont la description doit
correspondre à celle établie par le Comité Consultatif du Secteur Financier
(CCSF).
La définition prescrite par le
CCSF est la suivante :
« Somme perçue par l'établissement pour
l'intervention en raison d'une opération entraînant une irrégularité de
fonctionnement du compte nécessitant un traitement particulier (présentation
d'un ordre de paiement irrégulier, coordonnées bancaires inexactes, absence ou
insuffisance de provision…) ».
Les juridictions compétentes se
référeront à cette définition afin de déterminer si les commissions
d'intervention contribuent à l'augmentation du coût des découverts, et par
conséquent, influent sur le Taux Effectif Global (TEG).
Il est allégué que la banque a
transgressé sciemment cette disposition légale, en omettant délibérément une
partie de la définition requise dans ses grilles tarifaires, en indiquant
seulement : « Somme perçue par l'établissement pour l'intervention en raison
d'une opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte
nécessitant un traitement particulier ».
Il est à noter que la mention «
commissions d’intervention » est une terminologie générique englobant trois
motifs distincts. Parmi ces motifs, seule l'« absence ou insuffisance de
provision » a pour effet d'accroître le coût des découverts et, conséquemment,
d'augmenter le TEG.
La finalité de la précision
apportée par le législateur en incluant ces trois exemples est de permettre au
client de solliciter des éclaircissements auprès de son établissement bancaire
et, le cas échéant, de vérifier le calcul du TEG.
En omettant une partie de la
définition légale, il est suggéré que la banque aspire à priver son client de
cette possibilité d'interrogation et de contrôle, dans l'intention de l’induire
en erreur.
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