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jeudi 11 janvier 2024

Le médiateur bancaire, un moyen efficace pour achever les clients

 


 

Les établissements bancaires adoptent des tactiques expéditives face à la récupération de leurs "créances". Face à des tribunaux d'instance devenus des forteresses imprenables, les banques révisent leur stratégie.

Le premier pas consiste à mettre en avant le rôle mystérieux du médiateur, une figure que personne n'a jamais rencontrée. Des recoupements suggèrent que, dans certains cas, il s'agit d'un employé du service de recouvrement, tandis que dans d'autres, comme la Générale ou le Crédit du Nord, il s'agirait d'une personnalité. Pour d'autres encore, comme le CIC ou le Crédit Mutuel, il pourrait s'agir d'une simple impulsion électrique dans un ordinateur.

Accéder au médiateur devient un parcours du combattant, la banque sachant qu'elle dispose d'un allié de taille : le temps qui s'écoule. La nécessité d'explorer tous les recours, tels que l'écriture à l'agence puis au service clientèle, est invoquée, bien que la connaissance préalable de ces recours et des délais entre chaque étape reste floue. Peu importe, les banques entretiennent sciemment cette ambiguïté pour avoir toujours sous la main une raison de déclarer la procédure nulle.

Après un délai indéfini, la dernière étape semble être de s'adresser au médiateur. Cependant, cette démarche naïve révèle être un piège, car le courrier est immédiatement transmis au service de recouvrement, exposant ainsi la ligne de défense du client. La réponse du médiateur se résume généralement à un copier/coller des réponses préalables de l'agence.

À ce stade, quatre à cinq mois ont déjà passé, la situation financière du client s'est détériorée, et c'est à ce moment que la banque choisit de frapper. Elle fait appel à des "cabinets de recouvrement", des milices privées spécialisées dans la récupération des créances, ignorant lois et réglementations pour exercer une pression infernale sur le client.

Ces cabinets se montrent extrêmement efficaces, incitant souvent le client à régler la dette pour retrouver la tranquillité. Et ainsi, la banque remporte la victoire.

Pourtant, dès le premier jour, il aurait été simple d'engager une procédure judiciaire et de se diriger vers le tribunal d'instance pour placer le client sous la protection de la justice.

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