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vendredi 9 février 2024

La peine de mort existe toujours, ce sont les tribunaux du commerce qui la prononcent

 


Au crépuscule de notre civilisation, le spectre de la guillotine demeure, impalpable, insidieux, perdu dans les dédales des tribunaux du commerce. Il y a quarante-trois années de cela, la France proclamait l'abolition de la peine de mort, une avancée apparente vers l'humanité. Mais l'étau de la fatalité persiste, métamorphosé, caché dans les rouages complexes de la justice contemporaine.

L'imposant marqueur de la guillotine a été effacé, banni des rituels macabres, mais la sentence de mort persiste, s'insinue dans les méandres de tribunaux d'affaires où la tragédie se joue dans l'ombre des transactions financières.

Le peuple, autrefois à l'abri des jugements ultimes en Cour d'Assise, se voit désormais confronté à une justice déguisée. Les peines capitales ne s'énoncent plus dans le clair-obscur des salles de jugement, mais dans les arcanes des transactions commerciales.

Approximativement seize mille âmes s'éteignent chaque année de leur propre chef, un nombre équivalent aux victimes de la Grande Terreur, gravée dans l'histoire de 1793 et 1794. Le mystère de l'auto-extinction hante les esprits, émergeant telle une fleur noire au sein des pensées de nos concitoyens.

Une étude, prétendument garante de vérité, prête à éclairer le funeste phénomène. Cependant, la vérité réside dans la simplicité. Les suicides, masqués sous des motifs affectifs ou dépressifs, cachent une vérité bien plus sombre.

Dans le passé, en réaction à ces tragédies, j'ai osé soumettre aux autorités judiciaires, sous leur stricte supervision, l'examen des dossiers bancaires des victimes. Une requête toujours vaine, malgré les appuis prestigieux.

La raison de ce refus trahit une réalité amère. Les institutions bancaires, érigées souvent en hors-la-loi, privent leurs clients de tout moyen de subsistance, forçant ainsi le passage vers la porte de la mort. Des récits poignants pullulent, tel celui de deux couples égarés par des escrocs, complices des banques. Leurs existences déchues, leurs demeures confisquées, leurs revenus anéantis. Leur crime ? Inexistant. Mais dans l'ombre, c'est la responsabilité des banques qui s'impose, écrasante, inhumaine.

Un tribunal du commerce, déclarant la sentence "au nom du peuple français", scelle le destin de ces âmes éperdues.

Les autorités restent dubitatives ? Accordez-moi, alors, les dossiers bancaires des prochains suicidés, et je dévoilerai l'identité du bourreau, dans cette pièce tragique où la mort se joue au nom du peuple.

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