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vendredi 30 juillet 2021

Plus c’est gros, plus ça passe. Mais là, c’est énorme…

 


 

La palme de la réponse la plus stupide revient à la Banque Populaire.

Ce qui suit est la réponse à la question d'un client :

 

« Voici une liste de commissions d’intervention.

Confirmez vous ou non, que celles-ci rémunèrent la décision du chargé de clientèle d’accorder un découvert ponctuel permettant à une écriture d’être honorée.

Suivi de la liste. »

  

La réponse de la « conseillère réclamation » de la Banque Populaire Aquitaine, Centre, Atlantique :

  

Bonjour,

 

Par courrier du 11 juillet 2019, vous sollicitez une nouvelle fois des précisions quant aux commissions d’intervention qui vous ont été facturées ces cinq dernières années. Vous indiquez que celle-ci ne sont pas justifiées et vous demandez un calcul précis.

 

C’est avec la plus grande attention que j’ai pris connaissance de votre dossier et me suis donc rapprochée du service dédié, lequel m’apporte les précisions suivantes :

 

Tout d’abord, les « frais de forçage » et les « commissions d’intervention » ne doivent pas être confondues. En effet, les commissions d’intervention représentent la rémunération d’une prestation de service. La tarification qui a vous a été appliquée est donc conforme aux dispositions légales en vigueur.

 

Par ailleurs, nous vous transmettons ci-joint, le détail des commissions facturées pour les deux comptes concernés :

 

J’espère que ces précisions seront de nature à vous satisfaire. 

 

Restant à votre disposition,

Sincères salutations,

 

AL

Conseillère réclamations

 

 

Le cœur de la réponse c'est:

 « Tout d’abord, les « frais de forçage » et les « commissions d’intervention » ne doivent pas être confondues.

En effet, les commissions d’intervention représentent la rémunération d’une prestation de service. »

  

Effectivement, il y a une grande différence entre les « frais de forçage » et les « commissions d’intervention ».

  

Les frais de forçage :

« Ces facturations rémunèrent l’étude et l’accord d’un découvert ponctuel, permettant à une écriture d’être payée, malgré l’absence de provision. »

Les commissions d’intervention :

« Ces facturations rémunèrent l’étude et l’accord d’un découvert ponctuel, permettant à une écriture d’être payée, malgré l’absence de provision. »


Ca me rappelle le sketch des Inconnues: la différence entre un bon et un mauvais chasseur.


L’histoire : avant 2008, la banque facturait des « frais de forçage ».

Un arrêt de cassation daté du 5 février 2008 a considéré que ces frais alourdissaient le coût des découverts et en augmentait mécaniquement le taux.

La banque a été condamnée.

 

Alors les banquiers se sont dit : changeons le terme « frais de forçage » en celui de « commission d’intervention ». Tout le monde n’y verra que du feu.

Par contre, le travail effectué reste exactement le même.

  

Les associations de défense des usagers auraient dû voir la supercherie. Même pas, ils n’ont rien vu, ni les politiques, ni les médias, ni personne.

Comme quoi, c’est facile de berner les gens.

Et ainsi, les banques ramassent 6 milliards par an, soit 78 milliards en 13 ans.

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