Par Gérard Faure-Kapper
La
Société Générale change fondamentalement les règles de fonctionnement de son
service de caisse.
Cette
révolution, passée inaperçue chez les profanes, est un bouleversement des
anciennes méthodes et impacte l’orthodoxie comptable.
Avantage pour la banque :
Les
commissions d’intervention ne sont plus liées aux découverts
Inconvénient pour la banque :
En
cas de cessation de paiement du client, la banque n’a plus aucune moyen pour recouvrer
un compte débiteur et sera impliquée dans la faillite de son client.
Ceci
découle de l’examen de courriers adressés aux clients par la Direction des
Relations Clientèle, 25 Boulevard Haussmann 75009 Paris.
Une
des lettres qui confirme mes propos est reproduite ci-dessous.
Explications :
Jusqu’à présent, la banque était
mandataire des paiements.
Si
une écriture se présente, la banque débite le compte du client pour en assurer
le paiement.
S’il
n’y a pas la provision, la banque étudie la possibilité d’accorder un crédit
sous la forme d’un découvert afin que, le cas échéant, l’écriture soit payée.
La
rémunération de cette « étude de crédit » était la facturation d’une
commission d’intervention qui alourdissait le coût du découvert et en
augmentait mécaniquement le taux.
Désormais, et de fait suite à cette
lettre, la Société Générale n’est plus mandataire des paiements mais
co-gestionnaire du compte.
Elle
n’accorde plus de crédit qui permettra à l’écriture d’être payée, mais va payer
directement l’écriture en lieu et place du client.
La
lettre le confirme sans aucun doute possible :
« A
ce sujet, je vous précise que les commissions d’intervention ne sont pas liées
à l’utilisation d’un crédit, mais rémunèrent un service de l’agence qui doit
décider de rejeter ou non un paiement. »
Admettons
le cas suivant qui se présente tous les jours :
Le
compte est à zéro.
Un
chèque de 1.000€ se présente.
Le
service de l’agence doit décider de rejeter ou non ce paiement.
Admettons
que l’agence accepte de payer.
Comme,
comme le précise la banque, comme la banque e "prête" pas au client les 1.000€ pour payer le chèque, c’est donc sur ses fonds que la Société
Générale paye le chèque
Le
client n’a rien à rembourser à la banque puisque celle-ci ne lui a pas accordé
de Crédit.
Nous
allons donc revoir tous les dossiers de nos clients pour qui la Société
Générale a payé des écritures afin de stopper toutes procédures de
recouvrement.
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