Par Gérard Faure-Kapper
Madame
Christiane Taubira, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, pour qui j’ai
du respect, veut voir progresser l’idée d’une « justice réparatrice ».
Cela
consiste à favoriser les liens et le dialogue entre les victimes et leurs
agresseurs. Concrètement : une correspondance amicale, un dialogue, des
rencontres et des contacts entre les familles d’agresseurs et d’agressés.
Je
n’ai aucune compétence pour avoir un avis pertinent sur le sujet. Néanmoins je
peux m’exprimer sur la partie que je maîtrise mieux : les délits
bancaires.
Devant
la multitude des plaintes contre les banques et forcément contre son personnel,
ce sujet doit être débattu.
Je
prends l’exemple d’un dossier que j’ai sous les yeux et qui concerne la Banque
populaire. Ceux-ci ont prélevés de la manière la plus illégale des sommes énormes
sur le compte d’une de leur cliente. Il s’agit de 10.700 euros en deux ans. C’est
très lourd pour une personne qui plafonne au minimum vital et qui a deux
enfants.
Le
dossier fait l’objet d’une plainte pour délit d’usure et le tribunal statuera
très probablement en faveur de la Justice et ne manquera pas de condamner ce
banquier indélicat et délinquant.
Ce
dernier risque gros, jusqu’à une peine de prison.
Pour
reprendre le concept de justice réparatrice, la victime devra prendre contact
avec l’auteur de ces vols répétés ainsi que sa famille. Ce sera très difficile
de rencontrer des directeurs de banque et des présidents de conseil d’administration
qui se sont enrichis honteusement sur la misère, qui ont privé ses enfants d’une
minimum et qui n’ont pas hésité à pousser leur cliente dans le désespoir.
Que
pourra dire cette victime, comme toutes les victimes des banques à ses
racketteurs, ses harceleurs, ses tortionnaires ?
C’est
ce débat qu’il faut ouvrir au moment où un arrêt du Conseil d’Etat confirme
toutes les jurisprudences pour déclarer les banquiers hors la loi et va ouvrir
grande les porte des tribunaux.
Il
faut réfléchir à cela.
Que dire si on s'amuse à mettre en face à face des victimes de viols par inceste qui ont été sous emprise durant des années et qui le sont encore certainement et un agresseur, même si, comme au Canada, c'est un autre agresseur. L'emprise continue et on pourra dire que la victime est incapable de faire le nécessaire pour s'en sortir. On répète ce qui existe depuis toujours. Il n'y a aucune volonté de rompre le darwinisme prédateur/proie, mais seulement une volonté de protéger la société.
RépondreSupprimerJustice réparatrice, une illusion ? par Kieser ’l Baz
http://viols-par-inceste.blogspot.fr/2012/08/justice-reparatrice-une-illusion-par.html