Prenons un exemple vécu. Vous demandez un prêt immobilier à une banque pour acheter une maison destinée à la location. Vous devrez fournir en personne de nombreux documents originaux.
Pièces d’identité pour les deux emprunteurs
Trois derniers bulletins de salaire
Attestation de l’employeur certifiant la stabilité de votre poste
2 dernières fiches d’imposition
4 derniers extraits de compte
Tous les contrats et extraits de crédits en cours
Projet financier de la maison à louer
De plus, le banquier fera une enquête sur la valeur de la maison plus une étude sur le marché des locations.
Il doit trouver dans vos revenus ou votre épargne, une capacité financière suffisante pour faire face aux aléas de la location : périodes sans locataire, travaux et remises en état, loyers impayés, squat, procédures, etc.
Vous l’avez compris, vous n’avez aucune chance d’obtenir ce prêt si votre banquier est soucieux de vos intérêts et veut protéger votre avenir.
Deux banques au moins ont compris le problème et ont considérablement assoupli les règles. C’est la BNP et le CFF.
Vous n’êtes plus obligé de présenter le prêt en personne. N’importe qui peut le faire.
Vous pouvez fournir de simples photocopies des revenus, des comptes et des impôts
Si les documents sont anciens ou non pertinents, il n’y aura aucune vérification
Aucune vérification de la valeur de la maison et du terrain
Aucune étude sur le marché de la location.
La banque se contentera de la photocopie d’une lettre d’intention d’une association n’existant pas et qui garantira tous ce qui pourra arriver de fâcheux.
Nous avons l’exemple de plusieurs familles qui ont souscrit des projets immobiliers.
Evidemment, le système s’est écroulé.
Les promoteurs ont été condamnés, mais pas la banque. La justice a estimé, comme aux Etats Unis dans l’affaire des subprimes, que les banques doivent être au-dessus des lois.
Ainsi, la BNP et le CFF ont toutes latitudes pour récupérer la résidence principale des malheureux clients, et de ne leur laisser que le RSA jusqu’à la fin de leurs jours.
Sous le regard bienveillant de la Justice à qui toute notion de Justice est totalement étrangère.
Pourtant les clients ne demandent ni compassion, ni pitié, ils demandent simplement l’application de la loi.
Aucune réaction non plus du ministre-écrivain qui a décrit en détail, dans son œuvre littéraire, ce qui arrivera aux clients.