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mercredi 22 novembre 2023

C'est le clochard du coin qui garantira vos dépôts bancaire

 


Eh bien, mes amis, accrochez-vous bien à vos porte-monnaie, car il semblerait que nos dépôts bancaires soient dorénavant garantis par le clochard du coin ! Oui, vous avez bien entendu, le même gars qui cherche de la monnaie pour s'acheter une petite bouteille de vin blanc.

L'État a lancé une offensive pour nous rassurer, car il sait que quand il s'agit de banques, on est aussi tendus que des cordes de violon sur le Titanic. Ils préfèrent nous voir tranquilles et noyés plutôt que de risquer de nous voir écrasés dans une émeute.

Ils ont mobilisé toutes les troupes pour protéger le système bancaire, mais soyons honnêtes, qui diable peut garantir des centaines de milliards de dépôts ? Les banques ? Non, elles sont au bord de l'effondrement. Les assurances ? Ne rêvez même pas. Un fonds de garantie mystérieux ? Oui, mais il ne peut garantir qu'une petite fraction de tout ça, genre 1 ou 2 %.

En réalité, cette garantie, c'est comme un parapluie sur un sous-marin, ça ne protège que des petits chocs, pas d'une bombe à hydrogène.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Voyons un peu l'histoire.

En 1973, le célèbre Georges Pompidou, qui était à la fois directeur général d'une grande banque et président de la République, a promulgué une loi. Cette loi a interdit à l'État de s'emprunter à lui-même auprès de sa banque centrale. Non, il devait passer par les banques commerciales pour s'endetter, à un taux bien plus élevé, genre 6 %. Les banques, elles, empruntaient alors à la banque centrale à... 1 %. Résultat : l'État s'est retrouvé avec une dette de 1 950 milliards, dont seulement 10 % étaient du capital. C'est comme si vous empruntiez 100 euros et que vous deviez rembourser 1 000 euros.

En 1984, Jacques Delors, qui était ministre des Finances et accessoirement le père de Martine Aubry, a décidé de supprimer la distinction entre les banques d'affaires et les banques de dépôts. Avant ça, les banques qui recevaient nos petits sous ne pouvaient pas les utiliser pour jouer à la roulette sur les marchés. Mais grâce à Jacques, c'était open bar pour tout le monde.

En 1997, Dominique Strauss-Kahn, qui avait également un petit rôle à jouer dans l'histoire, a achevé le programme de privatisation du secteur bancaire public. Les citoyens étaient désormais comme l'État, totalement à la merci du secteur privé. On était dans le bateau, mais on n'avait même pas de gilet de sauvetage.

Et en 2008, Nicolas Sarkozy, notre hyperactif président, a décidé de donner la garantie de l'État aux banques pour les protéger des pertes éventuelles. Les banques avaient misé gros en Grèce et allaient perdre des milliards. Qui a payé l'addition ? Eh bien, c'est nous, les contribuables français, qui avons renfloué les banques pour essayer de boucher le trou béant de la Grèce. C'est un peu comme si on avait invité tout le monde à la fête, et qu'à la fin de la soirée, on devait payer la note pour les autres.

Alors, mes amis, pour répondre à la question du départ, qui garantira nos dépôts ? Eh bien, c'est nous-mêmes, les épargnants, qui devront s'assurer que tout va bien. Comme on dit, "Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien !" Tant qu'on ne regarde pas de trop près, tout a l'air d'aller comme sur des roulettes dans le monde de la finance.

 

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