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samedi 23 décembre 2023

Une justice équitable et efficace grâce à l'intelligence artificielle


 

Dans un rêve audacieux, l'idée d'une justice rendue non plus par des êtres humains, mais par l'intelligence artificielle, a pris vie. Cette perspective épouvantable a suscité l'indignation des banquiers, et avec raison.

Imaginez un monde où les litiges entre les banques et leurs clients seraient résolus par des algorithmes. Des calculs complexes pour réintégrer les commissions d'intervention et recalculer les Taux Annuels Effectifs Globaux (TAEG) se dérouleraient en un instant. La vérification des découverts et de leurs ruptures abusives par la banque serait automatique. L'influence des frais de refus après réintégration des commissions d'intervention ne serait qu'une question de données. Les incessantes lettres pour prévenir d'un débit seraient gérées efficacement, tout comme la preuve des envois de lettres MURCEF et leurs délais réels.

L'examen minutieux de la conformité du libellé des frais dans la grille tarifaire et des prélèvements avec la convention de compte ne prendrait que quelques secondes. Les décisions de rejets seraient évaluées avec précision, tout comme le solde général en tenant compte des autres comptes et la durée effective des découverts.

De plus, les décisions de justice antérieures seraient réexaminées en un instant. Les crédits accordés seraient passés au crible, les documents originaux vérifiés, les numéros d'agrément des intermédiaires en opération bancaire scrutés, et l'assurance professionnelle de ces IOB évaluée. Les calculs pour évaluer la cohérence des remboursements et la valeur des organismes garantissant ces opérations seraient effectués en un éclair. Même la valeur réelle des hypothèques, les périodes de forclusion et de prescription ne résisteraient pas à l'analyse de l'intelligence artificielle.

Les procédures de sauvegarde de justice, les décisions des mandataires, les jugements de liquidation, la responsabilité de la banque et les sommes restant dues seraient également examinés de manière exhaustive, éliminant ainsi le besoin coûteux d'experts et d'avocats.

Cependant, dans la réalité actuelle, même lorsque ces vérifications sont effectuées, les juges peuvent souvent passer rapidement sur ces données cruciales et se fier à leur intuition, c'est-à-dire à l'avis de l'avocat de la banque ou du mandataire, sans tenir compte des preuves tangibles.

Avec l'intelligence artificielle, toutes ces vérifications de conformité, de légalité et de licéité seraient effectuées en moins de cinq secondes, et la décision serait tout aussi rapide. La justice serait rendue équitablement, éliminant ainsi bon nombre des tragédies humaines que nous voyons aujourd'hui.

Bien sûr, il y aurait un revers à cette médaille, avec moins de suicides de clients, ce qui pourrait entraîner une perte de revenus pour les pompes funèbres. Cependant, il est difficile de nier que l'intelligence artificielle pourrait apporter une révolution bien nécessaire dans le domaine de la justice, en prenant des décisions basées sur des faits plutôt que sur des intuitions humaines parfois discutables. Au vu des décisions de justice actuelles, l'humain n'est peut-être pas aussi indispensable qu'on le pense dans ces affaires.

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