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samedi 2 mars 2024

Contre les banques, les juges sont notre dernier rempart. Ne les tuez pas !

 


        Il est essentiel de ne pas laisser la Justice agir seule dans son travail. Je tiens à préciser que mes propos ne sont en aucun cas péjoratifs ni dirigés contre les juges, bien au contraire. Je m'exprime ici sur la multiplication des audiences au cours desquelles les magistrats doivent trancher des litiges opposant les banques à leurs clients, en particulier concernant les accusations d'usure et les demandes de remboursement des commissions d'intervention.

 

        Souvent, le client n'a pas correctement préparé son dossier, évoque une situation personnelle dramatique sans argument percutant ni déterminant. Dans ces situations, l'avocat de la banque profite de l'occasion pour discréditer le client, qui en ressort désabusé et écœuré. Il a le sentiment d'avoir été trompé, incapable de s'exprimer comme il le souhaitait. Pire encore, il croise l'avocat de la banque qui l'ignore complètement. Pour le banquier, le client est insignifiant.

 

        Les crashs financiers peuvent être comparés aux crashs aériens. Ils nécessitent un expert compétent et expérimenté pour analyser la "boîte noire" financière. Il est crucial de se concentrer sur les faits, uniquement les faits. Que s'est-il réellement passé dans cette situation précise ? Quels sont les chiffres et les éléments concrets de l'affaire ? Où sont les reconstitutions ? Quelles formules ont été utilisées et quels ont été les résultats ?

 

        Malheureusement, les avocats des banques évitent souvent ces considérations. Ils se contentent d'avancer des arguments tirés de jurisprudences, sans rencontrer de contradiction de la part du client et de son avocat.

 

        Un exemple récent illustre cela : l'avocat de la banque évoque, avec lyrisme, un arrêt de cassation du 8 février 2014, prétendant clairement que les commissions ne sont pas incluses dans le calcul du TEG. Il se rassoit ensuite, souriant, lançant un regard à la banque comme pour dire : "Voyez comme je suis compétent, pensez à moi pour vos prochains dossiers." Cependant, le détail crucial est que l'arrêt de cassation affirme exactement le contraire, renforçant ainsi l'argument du client. Malheureusement, cela passe inaperçu.

 

        C'est pourquoi une préparation minutieuse du dossier par un expert est essentielle. Ces arguments fallacieux, déclamés avec assurance, ne sont pas nombreux et peuvent être facilement réfutés, à condition d'être correctement défendu.

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